Si vous êtes pharmacien dans la région de Marseille, vous faites probablement partie des 311 officines sollicitées pour le projet Rétr’officine jusqu'à présent. Initialement mise en place lors du premier confinement, cette opération poursuit son développement durant cette deuxième vague épidémique.
Véritable exemple de la nécessité du lien ville-hôpital, Rétr’officine permet au patient de se voir dispenser ses médicaments en rétrocession directement dans la pharmacie de ville de son choix. Et pour arriver à ce service, plusieurs acteurs interviennent tout au long du circuit. Tout d’abord, naturellement, le patient est le point de départ de cette chaîne. Il doit solliciter son officine afin de demander la livraison de ses traitements hospitaliers.
Le pharmacien de ville remplit alors une fiche de demande accompagnée de l’ordonnance. Ces documents réunis sont ensuite envoyés à la pharmacie à usage intérieur de l’hôpital de la Conception. L’équipe hospitalière prend le relais et effectue la dispensation des traitements. À noter que le patient garde quand même un lien avec l’hôpital. Un entretien pharmaceutique est réalisé de façon trimestrielle.
Les répartiteurs, partenaires indispensables
Au total, 1 200 colis ont déjà été confiés aux quatre grossistes répartiteurs, partenaires indispensables dans la réussite de ce projet. Ils assurent, grâce à leur réseau, la logistique de ces produits de santé.
Après quelques jours, les médicaments sont donc à disposition du patient directement à la pharmacie de son choix. Rétr’officine apparaît donc comme une solution pertinente pour répondre aux besoins de la population en cette période de confinement. Mais, au-delà de la situation sanitaire actuelle, cette opération permet également de proposer une solution pour les patients éloignés d’un centre hospitalier ou dans l’incapacité de se déplacer facilement. Cette initiative constitue une piste de travail pour lutter contre les problèmes d’observance médicamenteuse.
En revanche, la question du financement, et donc de la pérennité de cette opération, reste encore sans réponse. Une rémunération spécifique des différents acteurs intervenant dans cette chaîne pharmaceutique permettrait d’assurer la continuité du service au-delà de la crise sanitaire. Il serait alors souhaitable que ce modèle de lien ville-hôpital aidé par les grossistes soit étendu à l’ensemble du territoire.
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