UNPF : le régime obligatoire ne sauvera pas les pharmaciens

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Publié le 05/11/2015

À mi-campagne pour les élections aux URPS, l’Union nationale des pharmacies de France (UNPF) livre un premier bilan de sa tournée en régions. L’occasion pour son président, Jean-Luc Fournival, de rappeler les projets du syndicat pour la profession : ouvrir le capital aux seuls pharmaciens, repositionner le cœur de métier dans la pharmacie clinique, développer la e-santé, favoriser l’arrivée des jeunes diplômés… Autant d’objectifs qui suscitent nombre de questions des confrères. Les sujets comme les nouvelles missions issues de la loi HPST ou les négociations conventionnelles sur la ROSP poussent Jean-Luc Fournival à revenir sur les principes intrinsèques à l’UNPF, selon le credo exprimé depuis 1977 : un maximum de liberté compatible avec la profession. « Il faut se détacher du régime obligatoire qui ne sauvera pas les pharmaciens. S’il représentait 95 % du business plan d’une officine il y a 20 ans, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Dans une officine de ville, c’est plutôt 60 %. La part du remboursable s’élève à 80 % du chiffre d’affaires des pharmacies qui ferment aujourd’hui, en milieu rural. Demain, le régime obligatoire ne représentera que 50 %. » De là à dire que les pharmaciens peuvent vivre sans l’intervention de l’État, il n’y a qu’un pas. L’UNPF ne le franchit pas mais indique clairement qu’il « n’est plus possible de toujours demander de l’aide à l’État ; il faut passer à autre chose ». Les négociations dans le champ conventionnel sont forcément contraintes et, par définition, concernent le régime obligatoire. « Nous n’attendons rien de l’assurance-maladie, nous allons plutôt travailler sur les paniers de soins du régime complémentaire. »