Protestant contre l'application d’une TVA de 6 % sur les médicaments importés, le syndicat des pharmaciens tunisiens a annoncé son intention d'appeler à une grève générale. Cette TVA, qui restera entièrement à la charge des pharmaciens, risque de réduire leur bénéfice de 30 à 40 %.
En Tunisie, la loi de finances 2017 introduit une nouvelle mesure, l’application d’une TVA de 6 % sur tous les médicaments importés. Afin d’obtenir la suppression de cet article, les pharmaciens, qui devront s’acquitter de cette nouvelle taxe, se disent prêts à entamer une grève générale.
Le Syndicat des pharmaciens d’officine de Tunisie (SPOT) entend ainsi protester contre cette mesure qui va engendrer une baisse de 30 à 40 % des bénéfices des pharmacies. Ce dispositif, contraire à la loi, comme l’affirme Rached Garaali, secrétaire général du SPOT, aura des répercussions particulièrement douloureuses pour les officines implantées « dans les régions lointaines et enclavées du pays, allant jusqu’à entraîner l’arrêt de leurs activités ».
Ce mouvement de grève est un nouvel exemple du bras de fer engagé depuis plus d’un an entre les pharmaciens tunisiens et les pouvoirs publics. En octobre déjà, les titulaires du pays avaient décidé de suspendre la mise en œuvre du tiers payant face aux retards de paiement des sommes dues par l'assurance-maladie depuis plusieurs mois.
De même, il y a à peine un an, les pharmaciens tunisiens avaient observé une grève de quarante-huit heures. La TVA était déjà la principale pomme de discorde avec le gouvernement. La loi de finances 2016 prévoyait que l’État récupérerait la marge réalisée par les grossistes répartiteurs et les pharmaciens sur la TVA appliquée au prix fabricant.
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