Au cours du dernier PharmagoraPlus, un débat sur ce sujet a été organisé par l’Association française des pharmaciens catholiques. Voici quelques idées forces qu’il est possible de retenir de ce débat.
« Éviter le parcours du combattant : c’est impossible, car il faut s’impliquer dans votre projet, avec ses joies et ses déceptions !, déclare d’emblée Isabelle Gschwind, pharmacienne titulaire. Il vous faut aussi trouver les bons partenaires, il faut donc bouger. »
Celle-ci en vient à donner six conseils, rejoignant en cela les conclusions faites par Tony Zhao, suite à son expérience de jeune adjoint : avoir une bonne expérience au comptoir et en back-office, avoir travaillé dans plusieurs officines, avoir pu remplacer un titulaire pour mieux apprécier les responsabilités du poste et l’importance des relations à entretenir avec les autres membres de l’équipe, développer son propre réseau de relations à l’intérieur de la profession, développer un esprit critique par rapport aux sirènes enchanteresses, et enfin, se forger un projet personnel construit.
Maître Dehaes dresse quant à elle un constat étonnant : « En dix ans, je n’ai jamais été sollicitée par un pharmacien adjoint voulant entrer dans le capital d’une officine, tout en désirant rester adjoint ! » Évidemment des associations se réalisent entre adjoints, mais il ne faut pas que les profils, les besoins et les fiscalités de ceux-ci soient trop différents. « Il faut aussi savoir qu’au vu des sommes à investir, il est important de consentir au départ à un sacrifice dans les rémunérations à s’attribuer. »
Depuis quelque temps, on assiste à un basculement des demandes : quelques titulaires, préparant leur retraite, désirent céder progressivement des parts sociales à leur adjoint. De là la nécessité de faire le point entre associés et d’établir un « pacte d’associés » : celui-ci doit être pensé le plus tôt possible, anticiper les situations difficiles, en prévoyant au moins un plan de secours, enfin proposer des conditions de sortie si nécessaire.
Il s’en suit que tout projet d’association exige un gros travail d’analyse et de discussion entre les futurs associés, travail qui ne peut être facilité que par des professionnels compétents. En complément de cette condition, les établissements bancaires étudient ce type de projet en fonction des risques encourus : le « risque entreprise » en élaborant un prévisionnel selon les apports des associés, le « risque local » à partir de l’environnement, de là l’importance de collecter le plus grand nombre d’informations augurant un avenir favorable au développement de l’officine, enfin le « risque chef d’entreprise » pour lequel il est demandé à chacun de faire preuve de ses motivations. On est donc bien loin des projets clé en main proposés parfois !
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