« Vous avez loupé un virage, celui de nous dessiner la pharmacie de demain », lance Lucien Bennatan, président du groupe PHR à l’attention des présidents syndicaux. « Tant que vous n’aurez pas posé les bases de l’organisation du métier et de l’officine, vous aurez du mal à avoir un discours clair sur ce sujet », estime-t-il. À ses yeux, la bonne recette serait d’associer à la marge commerciale différents types d’honoraires, à la boîte, à l’ordonnance, ou en contrepartie de services. « Il faut aussi prévoir des honoraires pour la non-délivrance de médicaments », propose Lucien Bennatan.
Albin Dumas, président de l’Association de pharmacie rurale (APR), fait pour sa part observer que les officines des villages délivrent un faible nombre d’ordonnances, et qu’un « honoraire purement à l’ordonnance serait une catastrophe ».
L’implication des pharmaciens dans la substitution générique doit aussi permettre de dégager des ressources pour l’officine. « Si le répertoire pouvait passer de 5,2 milliards d’euros à 10 milliards, cela donnerait une bouffée d’oxygène », souligne Jean Loaec, directeur commercial du Laboratoire Mylan.
Pascal Brière, vice-président du GEMME, juge pour sa part que des sources d’économies ne sont pas exploitées, tels les biosimilaires. Et de regretter que la législation actuelle, trop restrictive, ne permette de délivrer ces spécialités qu’en initiation de traitement.
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