La FSPF, non-signataire de l’avenant n° 11, affirme que le premier trimestre se solde par un différentiel de 27,6 millions d'euros par rapport aux promesses des signataires, l’assurance maladie et l’USPO.
La bataille de chiffres s’intensifie entre les deux syndicats représentatifs de la profession, l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) et la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Après que l’USPO a publié hier le premier bilan économique de l’avenant n° 11, trois mois après sa mise en œuvre, la FSPF riposte.
Selon le syndicat, non-signataire de l’avenant n° 11, celui-ci n’a pas suffi à endiguer la perte de 170 millions d’euros en 2017. Contrairement à la précédente convention, signée exclusivement par la FSPF, qui avait permis d’apporter plus de 90 millions d’euros au réseau officinal, dès l’année de la signature, en 2012. Chiffres de l’Observatoire de la rémunération à l’appui, la FSPF rappelle ainsi l’évolution de la rémunération sur les sept dernières années.
La FSPF s’inquiète d’autant plus pour l’avenir du réseau que selon elle, l’avenant n° 11 a déjà induit, par rapport à ce qui avait été annoncé par les signataires, un manque à gagner cumulé de 27,6 millions d’euros depuis le 1er janvier 2018. Et ce, souligne la FSPF, « en dépit d’une stabilité du chiffre d'affaires liée à la croissance des ventes de médicaments chers ».
L’analyse de la FSPF est sans appel : « Ces chiffres confirment l’insuffisance de l’avenant n° 11. » Selon les calculs du syndicat, la perte subie serait supérieure à 1 % par rapport à l’année 2016, soit 6 673 – 1 % = 6 606 millions d’euros. Suffisante donc « pour déclencher de la clause de sauvegarde, dès la fin de l’année 2018 », estime la FSPF, qui ajoute « et ce, malgré l’apport des 70 millions d’euros de cet avenant pour 2018 ».
Rappelant que les signataires n’avaient prévu une application éventuelle de cette clause de sauvegarde qu’à compter de 2021, la FSPF réclame l’ouverture d’une négociation, essentielle, selon elle, pour le réseau officinal.
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