Le capital des officines en Italie pourrait bien ne plus être réservé aux seuls pharmaciens. Le projet de loi 2015 sur la concurrence, en passe d’être votée par le Sénat italien, prévoit en effet l’ouverture pure et simple du capital des pharmacies aux non-pharmaciens, à l’exception des médecins et des laboratoires pharmaceutiques. Les grossistes-répartiteurs feraient donc partie des acteurs autorisés à participer au capital des officines. Le texte prévoit également de supprimer la limite actuelle (quatre) du nombre d’officines pouvant être détenues par une société officinale, ouvrant ainsi grand la porte aux chaînes.
Ce « vent de libéralisation sur la pharmacie transalpine » inquiète fortement l’Ordre des pharmaciens français, qui rappelle que le modèle italien était, il y a encore peu de temps, très similaire au nôtre. De l’autre côté des Alpes, le monopole officinal s’est progressivement ouvert, et les médicaments sur prescription médicale facultative (PMF), totalement déremboursés en 2000, peuvent être vendus en supermarché depuis 2011.
« À ce stade, il n’est pas prévu de protection particulière de l’indépendance des pharmaciens employés dans ce nouveau contexte. Le projet de loi devrait être approuvé au printemps 2016. Il sera ensuite immédiatement applicable », précise le journal de l’Ordre des pharmaciens de février. Il ajoute que, « après la Grèce en novembre 2015, l’Italie est le deuxième État-membre à déréglementer la détention des officines en l’espace de quelques mois ».
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