Jusqu'alors inquiets quant à l’autonomie de leur exercice professionnel, les étudiants envisagent désormais l’avenir avec plus de sérénité. Un amendement à la loi santé, approuvé vendredi par le Sénat, prévoit que les futurs installés soient désormais obligés de déclarer à l’Ordre régional des pharmaciens les liens entre les associés et les financiers de l’officine.
Un « ouf » de soulagement pour les étudiants. L’une de leurs principales revendications vient d’aboutir. Soucieux de préserver l’indépendance de leur futur exercice professionnel, notamment face aux fonds d’investissements et aux OCA, les élus de l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF) avaient donné l'alerte dans une récente tribune intitulée « Devenir titulaire d’officine est devenu pour certains un enfer » (Voir article « abonné »).
Un amendement a été adopté le 7 juin au Sénat dans le cadre de l’examen de la loi Santé qui inscrit une modification substantielle à l’article L4221-19 du Code de la santé publique (CSP). En effet, comme le prévoit le texte qui devrait être voté en fin de journée par le Sénat, les pharmaciens exerçant en société ne devront plus seulement se contenter « de communiquer au conseil régional de l'Ordre (…) les conventions et avenants relatifs (…) aux rapports entre associés », comme cela est le cas actuellement. Ils devront désormais également communiquer au conseil régional de l’Ordre les conventions et avenants relatifs aux rapports « lorsqu’ils existent, entre associés et intervenants concourant au financement de l’officine ».
Cette disposition doit permettre à l’Ordre des pharmaciens de pouvoir vérifier que le financement dont pourrait bénéficier le pharmacien n’entrave pas son indépendance professionnelle. Les étudiants se félicitent de l'adoption de cet amendement. Un combat que l’ANEPF qualifie d’historique. Cet ajout à l’article L4221-19 du CSP « résoudra un grand nombre de problèmes que rencontrent les jeunes avec des montages financiers peu scrupuleux dérogeant au code de la santé publique », déclare Guillaume Racle, vice-président de l’ANEPF en charge des perspectives professionnelles.
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