LE QUOTIDIEN DU PHARMACIEN.- Quel est le profil du retraité qui décide de s’expatrier ?
NADÈGE GAILLARD.- Il existe deux profils bien distincts. Le premier est un retraité de classe moyenne, qui recherche le soleil et un coût de la vie moindre qu’en France, tout en conservant une certaine proximité avec l’Hexagone. Le second est un retraité de catégorie socioprofessionnelle supérieure, voire très supérieure, qui est d’abord sensible aux problématiques fiscales, et qui va ensuite considérer des facteurs de vie pour choisir une destination : le climat, la sécurité, la proximité et le coût de la vie. Pour ces derniers, la raison de l’expatriation est donc d’abord fiscale, mais ils ne négligent pas les autres points afin d’arrêter leur choix sur un pays.
Par ailleurs, quel que soit le profil, tous ces expatriés ont la volonté de profiter de la vie. Un hédonisme que l’on ne retrouve pas chez la génération précédente, dont les motivations sont plus ancrées dans les valeurs familiales.
Quel est le top des destinations de ces expatriés à la retraite ?
Il y a quelques années c’était le Maroc qui était de loin la destination favorite des retraités qui s’expatrient, et, selon le ministère des Affaires étrangères, 50 000 retraités Français y vivraient. Mais, depuis le début de l’année 2014, la donne a changé : c’est désormais le Portugal qui est la destination la plus prisée, devant le Maroc, et l’Espagne. Deux explications à ce revirement de situation. D’une part, le Maroc a perdu son attractivité de par les problématiques de sécurité, notamment dans les pays alentours. D’autre part, le Maroc s’est fait doubler en ce qui concerne les avantages fiscaux par le Portugal. En effet, ce dernier pays a mis en place, au 1er janvier 2013, une fiscalité aussi attrayante qu’au Maroc, voire plus. Tout en étant plus proche de la France. Enfin, l’Espagne est elle aussi une destination prisée car elle offre une proximité, des coûts immobiliers peu élevés ainsi qu’une douceur de vivre.
Les retraités expatriés envisagent-ils de finir leurs jours à l’étranger, ou n’est-ce qu’une parenthèse dans leur vie ?
Leur avis n’est pas définitivement tranché sur cette question : aucun retraité ne s’interdit de revenir un jour en France. Toutefois, la moitié d’entre eux pensent plutôt qu’ils vont rester à étranger et ont d’ailleurs vendu leur résidence principale. L’autre moitié envisage de revenir dans quelques années, surtout pour des raisons familiales, notamment pour profiter de leurs petits enfants ou encore pour s’occuper de leurs parents.
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