Elle tient dans la main, ne pèse que 300 grammes, et c’est pourtant une station de télémédecine.
La solution Visiocheck que Visiomed, spécialiste de l’électronique médicale, a présentée récemment au fameux CES (Consumer Electronic Show) de Las Vegas, est un exemple de ce que peut apporter la miniaturisation dans le domaine de la high-tech médicale. C’est une sorte de tout en un qui tient un minimum de place. La station elle-même a la forme d’un smartphone ; il faut néanmoins y ajouter les outils connectés complémentaires à son usage, un tensiomètre brassard, un électrocardiogramme, un oxymètre de pouls, un glucomètre. Elle peut servir de thermomètre sans contact, grâce à la technologie thermoflash, et dispose également d’un flash qui permet de photographier ou de filmer plaies, boutons et autres affections de la peau par exemple. D’autres dispositifs médicaux seront proposés ultérieurement. Elle peut être livrée avec un petit chariot pour le confort des utilisateurs et être reliée si nécessaire à un écran pour une téléconsultation.
Visiocheck est un dispositif médical de classe II A et est en cours de marquage CE. Il sera commercialisé en septembre prochain au prix de 2 500 €, ou un abonnement mensuel variant entre 199 et 249 €.
Lutter contre la désertification médicale
Visiomed n’est pas un novice de la télémédecine. Connue avant tout pour ses objets connectés vendus en pharmacie, l’entreprise a déjà une expérience des solutions visant à permettre de la téléconsultation dans un cadre médical, utilisées par exemple par SOS Médecins ou expérimentées en milieu hospitalier. Avec Visiocheck, elle entend s’adresser au plus grand nombre, établissements de santé de toutes sortes, professionnels de santé, mais aussi assureurs, assisteurs et grandes entreprises, susceptibles d’être reliés à une plateforme médicale si nécessaire. Elle imagine volontiers l’usage de sa nouvelle solution pour les plans de soins à domicile, les situations d’urgence ou le suivi médical, notamment dans des zones de désertification médicale.
C’est l’objectif qu’elle s’assigne pour les pharmaciens en milieu rural, mais elle cible également ceux qui ont choisi de suivre des patients spécifiques, par exemple les personnes âgées ou ceux souffrant de dénutrition, suggère Éric Sebban, président fondateur de Visiomed. Faut-il encore qu’ils répondent présents à tout ce qui tourne autour de la santé connectée. « Les pharmaciens comprennent la lame de fond de la high-tech médicale, qui vient notamment des utilisateurs, mais il est vrai que pour réussir, ils ont besoin de services additionnels », affirme Éric Sebban. Il espère bien que Visiocheck apportera de tels services.
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