À la suite de l’avis défavorable de l’Autorité de la concurrence jugeant les deux projets d’arrêtés sur la vente en ligne de médicaments « trop restrictifs », l’Ordre des pharmaciens rappelle ses positions. Ainsi, notant que l’Autorité de la concurrence considère de manière critique les contraintes imposées au développement du commerce électronique, l’instance ordinale répond que le médicament n’est pas un bien de consommation comme les autres.
Et elle réitère ses réserves quant à une dispensation qui pourrait encourager la surconsommation et le mésusage des spécialités pharmaceutiques. Selon l’Ordre, les pratiques de certains sites de commerce en ligne publiant le « top ten » de leurs meilleures ventes illustrent parfaitement ces dérives potentielles.
L’Ordre rappelle également que la réserve du commerce électronique aux seules pharmacies physiques n’est pas une exception française. Il en veut pour preuve une réglementation similaire en vigueur dans 19 autres pays de l’Union européenne.
En revanche, l’instance ordinale se félicite du vœu de l’Autorité de la concurrence que les bonnes pratiques concernent aussi la dispensation au comptoir. Une équité de traitement sur laquelle le ministère de la Santé a d’ailleurs été saisi à maintes reprises.
« Lors de récents rendez-vous au ministère, j’ai à nouveau demandé instamment que les bonnes pratiques de dispensation, et pas seulement par voie électronique, soient enfin publiées », indique Isabelle Adenot, présidente du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens. Elle explique que, à défaut, l’Ordre examinera des voies de recours à sa disposition pour obtenir l’adoption d’un texte réglementaire.
Près de 40 % du chiffre d’affaires
Médicaments chers : poids lourds de l’activité officinale
Les concentrations continuent
Hygie 31, Giropharm : grandes manœuvres au sein des groupements
Valorisation et transactions en 2023
La pharmacie, le commerce le plus dynamique de France
Gestion de l’officine
Télédéclarez votre chiffre d’affaires avant le 30 juin