La profession vient de l’emporter : les sénateurs renoncent à inscrire les mesures d’assouplissement des règles encadrant la vente de médicaments sur Internet au projet de loi d’accélération et de simplification de l’action publique (ASAP).
Les cinq dernières semaines passées à dissuader les sénateurs, à rassembler la profession et, en ce qui concerne l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine, à lancer un sondage (7 000 répondants), n’auront pas été vaines. Les sénateurs ont adopté cet après-midi un amendement qui supprime à l'article 34 du projet de loi d’accélération et de simplification de l’action publique (ASAP) les mesures visant à assouplir les règles de la vente en ligne de médicament. À savoir l’ouverture de locaux déportés et l’exclusion du chiffre d’affaires réalisé en ligne pour le calcul du nombre d’adjoints (voir article « abonné »).
C’est un ouf de soulagement pour la profession. Certes, le spectre « Amazon » avait été écarté dès le 24 février par le ministre de la Santé, Olivier Véran, qui avait supprimé le terme de plateformes (voir article « abonné »). Restaient cependant les deux autres menaces qui avaient justifié au cours de la semaine dernière la mobilisation des syndicats auprès des sénateurs. Les deux syndicats se félicitent d’avoir été entendus aujourd'hui. Ils n’en resteront pas moins vigilants sur l’avenir de cette loi jusqu’à sa promulgation. Quant aux règles fixant le nombre de pharmaciens adjoints en fonction du chiffre d’affaires de l’officine, elles seront revues et définies par décret en Conseil d’État afin de permettre l’exclusion de la part des médicaments chers. Une révision revendiquée par les deux syndicats car ce mode de calcul pénalise aujourd’hui l’économie officinale.
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