Une sénatrice LR relance l'idée de vendre des médicaments en grande surface

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Publié le 05/06/2019
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Crédit photo : Phanie

Un amendement au projet de loi santé revendique, une nouvelle fois, l'autorisation de vendre des médicaments de PMF en grande surface. Son sort sera, cette semaine, entre les mains des sénateurs.

L'examen par le Sénat du projet de loi santé porté par Agnès Buzyn et adopté par l’Assemblée en mars, a débuté lundi 3 juin. Parmi les nombreux amendements à discuter, celui de Christine Lavarde, sénatrice LR des Hauts-de-Seine, pose une nouvelle fois la question de l'autorisation de vendre des médicaments de prescription médicale facultative (PMF) en grande surface. La version rectifiée de cet amendement (n° 671), initialement déposé le 28 mai, propose : « À titre expérimental (...), pour une durée de trois ans à compter de la publication de la présente loi, la vente au détail des médicaments qui ne sont pas soumis à prescription médicale obligatoire est autorisée en dehors des établissements mentionnés à l’article L. 5125-1 (NDLR, officine de pharmacie), à condition que la vente soit effectuée par une personne titulaire d’un diplôme, certificat ou autre titre mentionnés aux articles L. 4221-2 à L. 4221-5 (NDLR, de docteur en pharmacie). »

L'exposé sommaire qui accompagne le texte rappelle les propos du Premier ministre en faveur d'un assouplissement des conditions de vente en ligne des médicaments visant à faciliter leur commerce sur le Net. Or, soulignent les sénateurs signataires de l'amendement n° 671, selon une étude menée en 2016, l'achat en ligne aurait un impact environnemental supérieur de 7 % à celui du commerce physique. Et de poursuivre, « dans la mesure où la vente au détail des médicaments qui ne sont pas soumis à prescription médicale obligatoire est déjà autorisée sur Internet, le présent amendement vise à autoriser la vente de ces médicaments à titre expérimental dans les établissements où une personne est titulaire d'un diplôme français d’État de docteur en pharmacie ou de pharmacien ».

L'amendement défendu par Christine Lavarde a reçu un avis défavorable de la Commission des affaires sociales. Son sort reste pour l'heure, indéfini…


Source : lequotidiendupharmacien.fr