À Tours, dans l’un de ses vingt-six sites industriels implantés en France, Sanofi a installé son laboratoire central d’analyses des contrefaçons (LCAC). Un centre stratégique pour le groupe qui, depuis 2008, entend ainsi contribuer au démantèlement des réseaux de contrefacteurs et à la destruction des faux médicaments. Comment ? « Grâce à une équipe dédiée d’experts et à des technologies de pointe », explique le vice-président en charge de la coordination de la lutte contre la contrefaçon chez Sanofi, Geoffroy Bessaud.
Les emballages et les notices sont ainsi soumis à des examens techniques et les échantillons suspects à des analyses chimiques poussées. De véritables cartes d’identité des produits contrefaits sont donc établies au sein d’une base de données centrale et unique. Un moyen imparable pour réaliser des rapprochements entre les diverses contrefaçons. Un élément essentiel à la cellule de coordination centrale, dont s’est doté le groupe français depuis 2007 et qui regroupe les experts internes concernés par les médicaments falsifiés.
Les équipes du département de la sûreté y mènent toutes les vérifications utiles à partir des éléments recueillis sur le terrain par les responsables sûreté des différentes filiales. Ceux-ci sont ensuite corroborés avec divers éléments d’information et de preuve collectés et partagés avec d’autres groupes pharmaceutiques au sein du Pharmaceutical Security Institute (PSI). Des recoupements sont ainsi effectués afin de constituer un rapport qui sera ensuite présenté aux autorités de police ou de douanes des pays compétents.
Corrélativement, en relation avec les responsables sûreté de chacune des filiales, une équipe recherche sur Internet les produits contrefaits. « L’objectif est d’identifier les plateformes illicites qui vendraient les molécules du groupe, puis de mettre en place des actions appropriées », explique la directrice du laboratoire central d’analyse des contrefaçons, Nathalie Talet. Des informations peuvent ainsi être transmises à Interpol qui conduit chaque année des opérations de grande envergure pour démanteler les réseaux illégaux de vente de médicaments en ligne. Résultat : En 2013, le LCAC a détecté plus de 220 produits contrefaits sur plus de 4 500 échantillons analysés.
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