Centrée sur la mesure du pouls et du rythme respiratoire, la prochaine innovation du géant Google pourrait bien provoquer quelques tachycardies chez son concurrent Apple.
Certes, la firme de Cupertino n'a pas attendu 2021 pour développer de nombreuses applications de monitoring biologique. Et son Applewatch, objet fétiche d'une e-santé à l'heure californienne, ajoute même désormais à la mesure du rythme cardiaque, celle de la tension artérielle et la détection en live des fibrillations ventriculaires. Mais les fonctionnalités que proposera dès mars prochain Google, s'émancipent de tout équipement médical et autres montres connectées. Un simple smartphone - le Pixel de la marque en l'occurrence - sera capable de mesurer les fréquences cardiaque et respiratoire, sans modification matérielle. Les usagers auront accès à ces informations dans l'application de bien-être Google Fit grâce à une manœuvre aussi simple qu'un selfie. « Nous voulons révéler le potentiel des appareils connectés que nous utilisons tous les jours », explique Shwetak Patel, directeur de la branche santé du groupe. Ces mesures utilisent en effet la caméra du smartphone. Le « supplément d'âme » de l'application étant apporté par le recours à l'intelligence artificielle. Grâce au « machine learning », les utilisateurs auront juste besoin d'ouvrir leur application Google Fit et la caméra détectera les légers mouvements de la poitrine qui se soulève et s'abaisse pour mesurer la fréquence respiratoire. Quant au rythme cardiaque, les ingénieurs de Google se sont servis des imperceptibles changements de couleur de peau qui surviennent quand le sang fraîchement oxygéné se répand depuis le cœur au reste du corps. Il suffira donc de poser le bout du doigt sur l'objectif du téléphone, le flash s'activera et l'application rendra son verdict sur le nombre de battements du cœur par minute. Pour désamorcer toute critique, Google prend soin de préciser que les données seront traitées directement sur le smartphone, sans passer par ses serveurs. À moins que les utilisateurs souhaitent mémoriser les « selfies » de leur palpitant. Nous voilà rassurés…
Avec l'AFP.
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