Un nouvel arrêté paru ce matin au « Journal officiel » apporte des précisions concernant les pratiques officinales exceptionnelles en ces temps de crise : sur les renouvellements par le pharmacien d’ordonnances expirées et sur la délivrance limitée de paracétamol.
Comme demandé par les syndicats et confirmé dès lundi par l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), un arrêté paru ce matin au « Journal officiel » précise que l’autorisation de renouvellement d’ordonnances expirées par les officinaux concerne uniquement les ordonnances renouvelables et que chaque renouvellement doit correspondre à un mois de traitement maximum. Le texte ajoute qu’à chaque délivrance, le pharmacien doit apposer le tampon de l’officine sur l’ordonnance, inscrire la date de délivrance et le nombre de boîtes dispensées.
L'USPO informe les confrères que les hypnotiques restent exclus de tout renouvellement par les pharmaciens, et ce malgré la demande qu’il a formulée auprès des autorités. Cependant, dans un point téléphonique mardi après-midi, la présidente du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens (CNOP), Carine Wolf-Thal, a annoncé qu’un nouvel arrêté était en cours d’élaboration et qu’il pourrait préciser que le renouvellement exceptionnel concerne également les patients sous traitement stabilisé depuis au moins trois mois. Cela permettrait de renouveler notamment les hypnotiques dès lors que le patient prend ce traitement depuis au moins trois mois consécutifs. Les stupéfiants et assimilés resteront, quoi qu’il arrive, exclus de ce dispositif.
L’arrêté publié ce matin entérine les mesures de restriction concernant la délivrance de paracétamol en officine annoncées hier par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). La dispensation sans ordonnance est donc limitée à une boîte de paracétamol aux patients sans symptôme et à deux boîtes aux patients présentant douleur et/ou fièvre. Sur présentation d’une ordonnance, le pharmacien délivre la quantité prescrite par le médecin. Dans tous les cas, le pharmacien est invité à inscrire cette délivrance dans le dossier pharmaceutique (DP) du patient, y compris en l’absence d’ordonnance. Le texte entérine également la suspension de la vente sur internet de toutes les spécialités contenant du paracétamol, de l’ibuprofène ou de l’aspirine, et précise que ces dispositions sont valables jusqu’au 31 mai prochain.
L’Association française des pharmacies en ligne (AFPEL) approuve la restriction de dispensation du paracétamol qui permet à chacun de « continuer à se soigner dans les meilleures conditions tout en garantissant la disponibilité des médicaments ». En revanche, la suspension de la vente en ligne pour les trois spécialités citées est un non-sens pour l’association. « La vente en ligne de médicaments permet aux pharmaciens de délivrer à distance des médicaments et contribue à la distanciation sociale pendant cette période de confinement ». L’AFPEL explique enfin que les pharmacies en ligne sont, tout autant que les pharmacies physiques, « en mesure de limiter les quantités délivrées ».
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