Recherche : quand le numérique simule les effets des médicaments

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Publié le 08/07/2016
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Crédit photo : Phanie

Le mode d’action des molécules sur les récepteurs couplés aux protéines G (RCPG) devrait pouvoir être étudié dès 2017, via une simulation de la signalisation cellulaire humaine effectuée à partir d’une plateforme numérique dédiée.

Cette innovation est née au carrefour de deux mondes, l’informatique et les biotechnologies. Une entité spécifique, TheraScape, a été créée pour cette application d’un investissement de 500 000 euros. Il s’agit d’une filiale de Bionext, société de bio-informatique, implantée à Strasbourg. Elle vient de racheter les actifs de Rhenovia Pharma, spécialiste mulhousien de la bio simulation du système nerveux central (SNC), qui a notamment mis au point le premier simulateur informatique des mécanismes biologiques de l’épilepsie.

La complémentarité des deux approches technologiques permettra une fois qu’un RCPG aura été identifié comme cible d’un candidat médicament, de prédire ses effets au cœur de la cellule.

Cette nouvelle plateforme digitale développée sous forme de logiciel en ligne et donc accessible en SaaS (Software-as-a-Service), présente un intérêt majeur pour l’industrie pharmaceutique dans la mesure où 30 % des médicaments actuellement commercialisés ciblent les RCPG.

Certes, cette technologie ne permettra pas de contourner les essais cliniques, mais elle sélectionnera plus rapidement les médicaments candidats en évinçant les molécules inefficaces ou aux effets secondaires trop dangereux.

Selon une étude de MarketsandMarkets de juillet 2015, le marché mondial de la bio simulation dans le domaine de la R & D du médicament devrait doubler d'ici à 2020.


Source : lequotidiendupharmacien.fr