Le paysage officinal comptera, en juin prochain, un nouvel acteur, fondé sur « la synergie du virtuel et du physique ». Cédric O’Neill, cofondateur et dirigeant de 1001Pharmacies, annonce en effet l’opération de rapprochement entre sa plateforme, spécialisée dans la commercialisation de produits de parapharmacie et de matériel médical, et un réseau d’une cinquantaine de pharmacies doté d’une centrale d’achats pharmaceutiques (CAP).
Une alliance « physique »
La plateforme de ventes 1001Pharmacies, qui vient de fêter ses cinq ans d’existence, est arrivée, avec un chiffre d’affaires de 30 millions d’euros, à un point de stagnation dans son développement. « Nous plafonnons et nous ressentons le besoin de nous appuyer sur la puissance d’une enseigne », analyse Cédric O’Neill. À l'appui d'autres exemples de la distribution, il reconnaît en effet que la notoriété d’une marque pure player, telle que l’était jusqu’à présent 1001Pharmacies, est rapidement saturée sur Internet. « Les internautes ont besoin de pouvoir relier une marque à un lieu d’implantation, en l’occurrence l’officine en ce qui concerne les produits que nous commercialisons », précise-t-il.
L’alliance avec un réseau de pharmacies « physiques » va donc permettre à la plateforme de gagner en notoriété. Elle devrait également conférer une crédibilité supplémentaire auprès des laboratoires, peu enclins à accorder leur confiance à un acteur du Web, selon le fondateur de 1001Pharmacies.
Via la centrale d’achats pharmaceutiques (CAP) du réseau d’officines, il sera ainsi possible pour le nouveau groupe, dont l’activité sera constituée pour moitié de retail et pour moitié de digital, de bénéficier d’accords-cadres avec les fabricants. Et de doubler son chiffre d’affaires.
Renouer avec le médicament
En retour, les cinquante pharmacies du réseau qui afficheront l’enseigne 1001Pharmacies, bénéficieront de l’envergure nationale et d’une palette de services d’un site comptabilisant un million de visiteurs uniques par mois (30 000 références produits) et qui s’est récemment fait héberger sur Amazon Web Services.
Enfin, 1001Pharmacies ne cache pas son ambition de pouvoir revenir, à moyen termes, vers une offre de vente de médicaments sur Internet, via un service de réservation et d’achat en ligne, directement auprès d’une pharmacie en ligne.
Une activité que le site s'était vu interdire, il y a tout juste un an, à l'issue d'une bataille judiciaire qui l’opposait à l’Ordre des pharmaciens.
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