Prévention, dépistage, interprofessionnalité…

L’URPS Ile-de-France sur tous les fronts

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Publié le 01/09/2014
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L’Union régionale des professionnels de santé (URPS) pharmaciens Ile-de-France multiplie les projets autour des nouvelles missions et de la coordination des soins. À l’heure actuelle, plus de vingt projets sont en cours, sur des thèmes aussi variés que la contraception, l’éducation thérapeutique ou la vaccination. Tour d’horizon.
L’application " mon pharmacien » est l’une des contributions de l’URPS  Île-de-France

L’application " mon pharmacien » est l’une des contributions de l’URPS Île-de-France
Crédit photo : dr

À L’UNION régionale des professionnels de santé (URPS) pharmaciens Ile-de-France, on compte 24 pharmaciens d’officine en exercice et 2 pharmaciens salariés. En 2013, ils ont participé à 217 réunions de travail avec leurs interlocuteurs, que ce soit l’Agence régionale de santé, les autres URPS, les syndicats, les laboratoires ou diverses institutions. L’URPS pharmaciens travaille actuellement sur une vingtaine de projets divers. « Nous avons notamment un projet autour de la contraception et des infections sexuellement transmissible (IST), en coordination avec l’URPS sages-femmes et avec les gynécologues », explique Renaud Nadjahi, président de l’URPS pharmacien Ile-de-France. Il s’agirait pour les pharmaciens franciliens de mettre en place un entretien pharmaceutique sur la contraception et les IST dans un espace de confidentialité. Ces rendez-vous s’inscriraient dans un réseau élaboré autour de l’officine et destiné à améliorer la prise en charge globale des questions touchant à la santé sexuelle et de l’orientation dans le parcours de soins.

En parallèle, un programme d’éducation thérapeutique du patient validé et financé par l’ARS Ile-de-France a débuté dans le sud des Yvelines, sur le thème de la douleur chronique. En septembre, l’URPS lance également une étude, baptisée « Présage », afin d’évaluer le bénéfice/risque en vie réelle des nouveaux anticoagulants oraux et des antivitamines K. Une indemnité sera prévue pour les 200 pharmacies qui devraient participer au projet. Elles seront chargées de faire remonter les effets indésirables liés à l’utilisation des NACO et des AVK, dans le traitement de la fibrillation atriale non valvulaire chez les personnes âgées de 80 ans et plus, suivis en ville ou en Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD). Les personnes âgées sont également au cœur d’une autre expérimentation, qui sera menée dans les IXe, Xe et XIXe arrondissements de Paris. Elle a pour but de favoriser le maintien à domicile des personnes âgées de plus de 75 ans, en anticipant leur entrée dans la dépendance, et de mettre en œuvre un parcours de santé fluide et identifié pour ces personnes, afin d’éviter les ruptures dans leur prise en charge.

Angine et asthme.

Côté dépistage, l’URPS a lancé des sessions de formation pour la réalisation des tests d’angine à l’officine. Plusieurs centaines de pharmaciens franciliens ont d’ores et déjà reçu une formation en trois temps : théorique avec un médecin, sur la symptomatologie, le traitement et les complications de l’angine ; pratique, avec l’apprentissage de la réalisation d’un test de diagnostic rapide (TDR) de l’angine ; et enfin, une formation axée sur la communication. L’URPS proposera également une première boîte gratuite de 25 tests aux pharmaciens intéressés pour commencer à mettre en place ce dépistage dans leur officine.

Par ailleurs, un programme, nommé « Optiasthme », doit être mis en place en coopération avec des pneumologues et des généralistes. Il sera mené sur cinq territoires d’Ile-de-France, notamment les Hauts-de-Seine et permettra d’effectuer un suivi pluridisciplinaire des patients asthmatiques. L’objectif est de détecter les patients insuffisamment contrôlés et d’organiser une réévaluation plus systématique de la prise en charge. La première étape sera d’enquêter auprès des médecins généralistes et des pharmaciens afin de réaliser un état des lieux des pratiques, avant de mettre en place une formation interprofessionnelle sur l’asthme et ses traitements. Un autre projet en cours rassemble les URPS de pharmaciens, infirmiers et sages-femmes, autour de la vaccination. Il vise à mettre en place un programme officinal de prévention pour améliorer la couverture vaccinale anticoquelucheuse des adultes, grâce à un outil de sensibilisation et de formation des officinaux et de leurs équipes.

Enfin, l’URPS a contribué à mettre en place une application Smartphone, baptisée « Mon Pharmacien », qui permet de trouver les pharmacies d’Ile-de-France ouvertes les dimanches, jours fériés et la nuit, et localisées à proximité du téléphone de l’utilisateur.

ANNE-GAËLLE MOULUN

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3110