AUTORISÉE par la commission nationale informatique et libertés (CNIL) le 6 mai 2010, l’expérimentation ville-hôpital du DP s’est déroulée dans plusieurs établissements hospitaliers : au CH d’Hyères, aux CHU de Nîmes et de Nancy, ainsi qu’au CHR de Metz-Thionville. Co-pilotée par le conseil national de l’Ordre des pharmaciens (CNOP) et la Direction générale de l’offre de soins, elle portait sur les médicaments de rétrocession, délivrés à l’officine, ou à l’hôpital aux patients ambulatoires. Elle était autorisée pour une durée de neuf mois. « L’autorisation de la CNIL prenait fin en mars, j’ai donc ordonné d’arrêter les expérimentations afin d’être parfaitement en règle », indique Isabelle Adenot, présidente du CNOP.
L’instance dresse un bilan positif de cette opération, qui a permis notamment un « renforcement du dialogue avec les patients autour de leur traitement » et a montré « l’intérêt majeur, pour le pharmacien hospitalier, de disposer du traitement ambulatoire du patient ». Des groupes de travail réunis sur le sujet ont également souligné l’importance d’ouvrir à d’autres professionnels de santé l’accès au DP : anesthésistes, urgentistes, mais aussi services de gériatrie, souvent confrontés à des patients polymédiqués.
L’Ordre a donc demandé à la CNIL une nouvelle autorisation afin de permettre à ces professionnels d’accéder au DP, mais aussi de prolonger et d’étendre à d’autres établissements l’expérimentation actuelle. « Nous souhaiterions qu’une cinquantaine d’établissements puissent participer, à travers toute la France et dans les DOM », explique Isabelle Adenot. Elle espère une réponse de la CNIL « d’ici à quelques mois ».
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