L’ORDRE DES PHARMACIENS sort de sa réserve. Jusqu’à présent, les représentants de l’instance n’avaient pas souhaité s’exprimer sur l’idée avancée par Roselyne Bachelot d’autoriser la vente encadrée de médicaments sur Internet (voir également l’interview de la ministre de la Santé en page 2). L’Ordre corrige aujourd’hui le tir en consacrant plusieurs pages de son dernier numéro « des Nouvelles pharmaceutiques » au sujet.
D’emblée, l’instance pose ses règles : « pour les pharmaciens, Internet ne saurait constituer une zone de « non-droit ». Les règles de déontologie qui valent pour les conseils de dispensation et l’information délivrée dans l’officine y compris dans leurs vitrines, s’appliquent aussi aux sites web. » Elle plaide pour une obligation de rattachement d’un site web de pharmacie à une officine « de brique et de mortier », assortie d’une déclaration obligatoire, comme c’est le cas pour nombre d’autres professions réglementées telles que les médecins, les notaires, ou encore les avocats. Aussi propose-t-elle la création d’un portail d’accès aux sites de titulaires d’officine inscrits au tableau.
Sa présidente, Isabelle Adenot, rappelle que « l’Ordre ira toujours vers plus de sécurité et non l’inverse ». Approuvant que les pouvoirs publics se préoccupent de l’impact d’Internet dans le domaine de la santé, elle estime toutefois que les travaux menés par le groupe de travail mis en place par le ministère ne peuvent, et ne doivent, remettre en cause les fondamentaux professionnels. Souhaitant qu’une réglementation soit enfin édictée, elle indique que l’instance a surtout demandé qu’on ne propose pas de solutions opérationnelles avant d’en fixer les objectifs. « Sa participation sera guidée par les principes généraux d’éthique et de déontologie auxquels est soumise l’activité pharmaceutique, souligne Isabelle Adenot. Les pharmaciens sont des professionnels de santé, leur activité est à ce titre fortement réglementée. De même, doit être pris en compte le mode particulier d’organisation des soins adopté par la France. Mode d’organisation qui la met en bonne place quant à l’égalité et à la sécurité d’accès aux soins pour tous. »
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