Le savoir-faire de la Chine en matière de nouvelles technologies n’est plus à prouver. Il n’est donc pas surprenant qu’un florilège d’inventions se dégage dans le contexte de l’épidémie de coronavirus qui sévit en Chine.
Début février, les autorités ont lancé une application qui permet à son utilisateur de savoir s’il a été en contact avec une personne infectée par le Covid-19. L’appli Close Contact Detector utilise la géolocalisation des téléphones mobiles et croise les données fournies par tous ses utilisateurs, ainsi que par le système de surveillance de masse chinois. Un système de surveillance qui comptait déjà sur ses nombreuses caméras, désormais associées à des drones, des capteurs et des scanners corporels, comme ceux installés dans les gares et les métros.
Du côté des drones, les usages sont multiples. Certains sillonnent le pays pour rappeler à l’ordre toute personne se promenant sans masque ou sortant de chez elle sans nécessité. D’autres sont particulièrement intrusifs. Ainsi, raconte un ressortissant chinois sur Twitter, en voiture sur un grand axe routier embouteillé, un drone exige des conducteurs qu’ils ouvrent leur fenêtre et scannent un QR code avec leur portable pour fournir leurs données de santé aux autorités. Des drones sont aussi utilisés pour livrer des masques, des médicaments, de la nourriture, ainsi que pour réaliser le suivi médical dans certaines régions et même pour pulvériser des produits désinfectants. Des robots ayant les mêmes fonctions (livraison, désinfection, mesure de la température, rappel à l’ordre…) peuvent envoyer une alerte à la police en cas d’anomalie.
Surveillance de masse
Le couplage de ces outils à l’intelligence artificielle (IA) est redoutable. La société Megvii teste actuellement un dispositif couplant caméras thermiques, reconnaissance faciale et IA pour déterminer immédiatement si une personne est atteinte du coronavirus. Un système similaire est développé par une société concurrente, SenseTime, pour être placé à l’entrée des immeubles. La firme Baidu a développé un outil utilisant IA et capteurs infrarouges dans le même but.
À Hong Kong aussi, la surveillance de masse est une seconde nature. Outre l’utilisation d’un bracelet électronique pour traquer les personnes placées en quarantaine chez elles, elle se sert d’un système de reconnaissance faciale associé aux caméras de surveillance de l’espace public. Selon Reuters, un homme sorti de chez lui deux jours avant la fin de sa quarantaine a eu la surprise d’être rappelé à l’ordre par son patron. Le système de reconnaissance faciale a bien fonctionné et alerté la police… qui a prévenu son employeur. Ce système couplant intelligence artificielle et caméras permettrait aussi de scanner chaque personne dans la foule, de les reconnaître même si elles portent un masque, de mesurer leur température, et bien sûr d’alerter les autorités… un système qui pourrait être utilisé avec un objectif autre que la détection de personnes malades.
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