Dans certains hôpitaux américains, cette vision est déjà une réalité, comme le rapporte le site d’information Breitbart http://www.breitbart.com/california/2016/05/02/pharmacist-will-soon-app…, à partir d’expériences menées à San Francisco et à Houston. L’un des hôpitaux dépendant de la faculté de médecine de San Francisco fait déjà confiance à une « pharmacie automatique » qui centralise et honore les prescriptions, avant de les transmettre à une flotte de petits robots qui se chargent de les répartir et de les adresser aux patients concernés. Selon le Dr Marylin Stebbins, vice-doyenne de la faculté de médecine, ces tâches répétitives et monotones conviennent parfaitement à un robot. Le personnel de la pharmacie de l’hôpital a été considérablement réduit depuis la robotisation : sept postes de préparateurs ont été supprimés, et seulement deux pharmaciens supervisent désormais la préparation des commandes d’une part, et leur expédition d’autre part. Pour le Dr Stebbins, ces nouvelles fonctions ne signifient pas la fin du métier de pharmacien, mais la possibilité pour eux de développer de nouvelles activités réclamant des compétences plus spécifiques. Toutefois, poursuit-elle, si les pharmaciens ne s’adaptent pas à ces évolutions, ils seront vaincus par les robots, parce que ceux-ci seront moins chers qu’eux à l’avenir, sans compter qu’ils ne cessent de se perfectionner.
Par ailleurs, une étude publiée après un an de fonctionnement d’une pharmacie robotisée dans un centre médical de Houston fait apparaître que les robots pharmaciens travaillent plus vite que les pharmaciens humains, et surtout avec moins de risques d’erreurs : de fin 2011 à fin 2015, les 50 pharmaciens employés dans cet établissement ont commis 92 erreurs dans la préparation ou la délivrance de 1,88 million d’ordonnances, soit près de cinq erreurs pour 100 000 ordonnances, alors que les robots employés simultanément ont fini l’année avec un brillant « zéro faute ». De là à s’inquiéter face à la victoire des pharmaciens robots sur les humains, il n’y a qu’un pas que franchit l’« American Journal of Pharmacy Education » en relevant que, d’ici à 2022, « 40 000 étudiants en pharmacie risquent de perdre toute perspective d’emploi, en devenant inutiles en raison de la concurrence bionique »…
Parmi les nombreux commentaires attachés à cette publication, on relève plusieurs avis inquiets de lecteurs qui se demandent ce qui arrivera en cas de bug grave ou de détournement criminel des logiciels pharmaciens. Mais de nombreux lecteurs de l’article relèvent que, avant même les pharmaciens, ce sont les préparateurs qui risquent d’être les premiers à faire les frais de ces évolutions technologiques : en Europe aussi d’ailleurs, plusieurs études placent les préparateurs parmi les professions les plus menacées par la robotisation de la vie professionnelle.
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