SI L’ON EN CROIT une enquête d’opinion réalisée par le quotidien régional « les Dernières Nouvelles d’Alsace » (DNA), plus de la moitié des Alsaciens seraient favorables à la libéralisation totale des ventes de médicaments par Internet, et seulement 18 % y seraient totalement opposés. Traditionnellement, le quotidien pose tous les lundis une « question de la semaine » à ses lecteurs, et publie les résultats le lundi suivant. La question posée le 12 avril et publiée le 19, « Êtes vous favorables à la vente de médicaments sur le net ? », a suscité 7 745 réponses de lecteurs, envoyées par courrier ou par internet. 4 292 votants, soit 55 % d’entre eux, se sont prononcés pour la vente sur le net de tous les médicaments, 1 640 (21 %) s’y sont montrés favorables uniquement si ces ventes sont réalisées par des professionnels reconnus, 333 (4 %) ont estimé que seuls les OTC pouvaient être vendus par ce canal et 1 414 personnes, soit 18 % des votants, ont rejeté toute vente de médicaments par le net.
Toutefois, il est intéressant de noter, à l’inverse, que les commentaires ajoutés aux votes par certains participants sont plus souvent défavorables ou réservés sur ces ventes que ceux qui les préconisent. Ainsi, quelques lecteurs estiment que « certains pharmaciens abusent sur les prix, et que les ventes sur Internet stimuleront la concurrence », mais ils sont plus nombreux à s’inquiéter des dérives possibles du système : arnaques et faux médicaments, mais aussi risques de l’automédication non contrôlée, absence de conseil et de surveillance. Plusieurs lecteurs soulignent que « les médicaments ne sont pas des bonbons » et que le pharmacien offre une sécurité aussi indispensable qu’incontournable, sans même parler de l’aspect humain. Par contre, proximité de l’Allemagne oblige, quelques lecteurs soulignent que le système fonctionne déjà correctement outre-Rhin, et présente un réel intérêt pour les patients résidant loin d’une pharmacie, tout en contribuant à faire baisser les prix. Mais, ajoutent-ils, il faut dans ce cas que le système, comme en Allemagne, soit contrôlé et soigneusement encadré.
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