HABITUELLEMENT, sur les photos, on essaie plutôt de cacher les boutons et autres imperfections cutanées. Et, lorsque la pose a manqué de « pudeur », quelques logiciels bien connus parviennent à réparer l’outrage du photographe en rendant peau de pêche les pires reliefs cutanés. La toute nouvelle application lancée récemment par le groupe japonais d’informatique Fujitsu, fait, elle, tout le contraire.
Son job ? Traquer les taches, papules, macules, pustules, pores trop voyants et autres imperfections. Embarquée sur un simple smartphone - bien sûr équipé d’un appareil photo - l’application repère, mesure et compte les taches ou pores trop apparents, et analyse la couleur de la peau, les rougeurs et les tendances jaunâtres.
Pour que le logiciel fasse bien son travail, précisent ses concepteurs, la photo de la peau doit être prise en plaquant sur une partie du visage un petit carton qui sert de référence pour la taille et les couleurs. Troué et portant un nuancier de teintes, il laisse apparaître une zone de peau bien calibrée pour l’analyse.
En pratique, un cliché de la pommette, de la joue, ou de toute autre partie de l’épiderme du visage doit être pris quotidiennement. « Ce qui permet de comparer l’évolution sur une période de temps et de détecter les éventuelles modifications pour en trouver les causes, par exemple le manque de sommeil », précise-t-on chez Fujitsu.
Le logiciel constitue un historique informatique des données chiffrées et des graphes sur diverses durées. Plus intéressant encore, le programme couplé à d’autres applications (évolution du poids, mesure du stress, exercices physiques, etc.), peut aussi conduire à délivrer des conseils pour une meilleure hygiène de vie.
Ambitieuse, mais prudente, la firme Fujitsu prévient toutefois que son application tient plus du gadget que de l’expert médical. « Pas question pour nous de détourner les utilisateurs de la consultation du dermatologue. Car certains troubles cutanés, tels les mélanomes, sont potentiellement graves. » Autrement dit, aussi perfectionné soit-il, le logiciel nippon ne fait pas le malin…
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