CELA vous arrive certainement, comme à moi, quelques fois. Vous discutez avec des amis et une question surgit à laquelle personne ne sait d’emblée répondre. Alors, comme par réflexe, vous dégainez votre smartphone pour lever le voile sur ce mystère tout neuf. Bien huilé, le moteur de recherche vous donne, en quelques minuscules secondes, l’air plus intelligent que les autres. Petite victoire bien illusoire, nous dit le médecin canadien Gordon Pennycook, de l’université de Waterloo. Son équipe vient en effet de rendre publiques les résultats édifiants (consternants ?) d’une vaste étude qui explore la relation entre l’abus de téléphones intelligents et nos capacités cognitives. En bref, disent-ils, l’omniprésence des portables connectés pourrait encourager à une certaine forme de paresse intellectuelle. La raison ? « Les gens qui attaquent normalement un problème de façon intuitive, en se fiant sur leurs instincts pour prendre une décision, utilisent fréquemment le moteur de recherche de leur téléphone, au lieu de leur cerveau, pour dénicher une information qu’ils possèdent déjà ou qu’ils pourraient facilement obtenir », explique-t-il. A contrario, ceux qui attaquent un problème en l’analysant et en remettant constamment en question leurs décisions seraient plutôt plus intelligents que les autres. Au total, parmi les 660 participants de l’essai, les moins accrocs à leurs portables étaient aussi ceux qui témoignaient d’aptitudes cognitives les plus solides. Ceux qui croyaient devenir plus intelligents parce que leur téléphone l’était, seront déçus. Mais une question me turlupine : cette étude n’est-elle pas la première du genre ? J’allais me jeter sur mon smartphone pour le vérifier, mais je vais m’abstenir…
Conclusion d’une étude comportementale
Le smartphone bouffeur de neurones
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Publié le 23/03/2015
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DIDIER DOUKHAN
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3164
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