L’équipe du service d’endocrinologie du centre hospitalier Lyon Sud-Hospices civils de Lyon (HCL) a présenté les premiers résultats de l’étude clinique en cours sur le pancréas artificiel. Six patients ont testé en vie réelle et pendant 3 mois le dispositif diabeloop.
Ce système Diabeloop comprend un appareil de mesure en continu du glucose dans le sang, connecté à un smartphone dédié via Bluetooth. Concrètement, il s’agit d’un petit boîtier, qui transforme une mesure électrique en mesure biologique, afin de contrôler et réguler la glycémie et le niveau d’insuline grâce à un algorithme cpmplexe. Des alertes surviennent en cas de dépassements des seuils. « Le boîtier est connecté par bluetooth à un smartphone, en support dédié, sur lequel un programme enregistre les données et pilote la pompe à insuline et les injections. L’expérimentation se fait en boucle fermée, ce qui permet de tenir compte de la mesure de la glycémie, l’interpréter et ajuster selon les paramètres renseignés par le patient, en complément de capteurs connectés », indique le Pr Charles Thivolet, chef du service d’endocrinologie de Lyon Sud. À titre d’exemple, le patient peut indiquer via l’application les périodes d’activités ou encore les repas, pour que l’algorithme anticipe les besoins en insuline. L’application sera amenée à évoluer grâce à un apprentissage (learning), qui pourra par la suite détecter une période d’activité plus intense, mais aussi calculer et trier les mélanges de glucides, lipides ou encore protéines.
Amélioration du suivi des patients
La micro-pompe se présente sur la forme d’un patch (qui peut passer sous l’eau), le dispositif se voulant le moins invasif possible. « Jusqu’à présent, il y avait peu d’informations, les analyses des données n’étant que rétrospectives, réalisées tous les trois à six mois. Avec ce dispositif, un centre de télésuivi recueille en moyenne 300 données par jour, outre les données de la pompe. En tant qu’acte de télémédecine, il s’agit bien d’un complément et non d’une alternative », souligne le Pr Thivolet. Pour l’heure, six personnes sont suivies en France dans le cadre de ce protocole, quatre pour l’instant le sont en boucle fermée, et d’ici l’automne deux passeront en boucle ouverte. Malgré quelques ratés du système, les patients sont satisfaits, comme en témoigne l’une des personnes incluse dans le protocole d’expérimentation : « Le capteur évite de se piquer, puisqu’avant l’appareillage nous devions nous piquer 6 à 8 fois par jours. C’est également plus efficace puisque la plupart du temps, en cas de montée d’adrénaline, j’avais tendance à surdoser l’insuline. J’ai retrouvé le sommeil et mon autonomie, étant donné qu’avant je ne pouvais pas partir seule ». Douze centres et 60 patients participent en France à la dernière phase d’essais cliniques avant un marquage CE prévu pour 2018 par le consortium Diabeloop. Selon les estimations, 200 000 personnes sont touchées par le diabète de type 1, ce qui représente 10 % des diabétiques (type 1 et type 2 confondus).
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