Que les potards se rassurent, les pesées au préparatoire se feront toujours en microgrammes, grammes et kilo.
Pour autant, une petite révolution scientifique pourrait bientôt dématérialiser le référentiel de masse. Pour l'heure, un kilo est défini comme étant égal à la masse du « grand K », un cylindre de platine et d'iridium conservé depuis 1889 au bureau international des poids et mesures (BIPM) de Sèvres. Problème, on constate que cet « étalon », ainsi que ses copies dans le monde, ont en moyenne maigri ou grossi au fil des ans de 35 microgrammes. Or les technologies modernes, qui jonglent avec l'infiniment petit, ont de plus en plus soif de précision. Après 10 ans de réflexion, les chercheurs ont donc décidé de remplacer le « grand K ». À partir de mai 2019, le kilogramme ne devrait plus être défini à partir d'un objet matériel unique mais en fonction d'une constante fondamentale : la constante de Planck (h), à savoir le seuil d'énergie minimum que l'on puisse mesurer sur une particule. À Sèvres, ce nouvel étalon pourra alors fort bien se passer de cloche…
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