QUI SERA le champion de la super-finale du jeu de quiz Jeopardy qui commence ce soir à la télévision américaine ? Ken, vainqueur 74 fois de suite ? Brad, le recordman des gains avec plus de 3 millions de dollars ? Ou Watson et ses 15 000 Go de RAM ? Ce Watson n’est pas un candidat comme les autres. Ni substance blanche, ni substance grise, mais, à la place, du silicium et des processeurs. Watson est un ordinateur du genre costaud. Jugez plutôt. Le cerveau de la machine se présente sous la forme de dix « frigos » alignés, capable de calculer 80 000 milliards d’opérations par seconde. Trois secondes, c’est le temps qu’il lui faut pour analyser une question et formuler une réponse. À titre de comparaison, indique le fabricant IBM, un ordinateur portable aurait besoin de deux heures. Ken et Brad sont prévenus. En plus de répondre vite, Watson répond bien. Car il n’avance rien au hasard : avant de se prononcer, la machine évalue le degré de certitude de sa réponse. Comme ses adversaires humains, il n’actionne le buzzer que lorsqu’il est sûr de lui. Il dispose toutefois d’un avantage sur eux, qui peut être déterminant dans ce genre de compétition : il est dépourvu d’émotion. Le joueur d’échec Garry Kasparov en sait quelque chose. Confronté en 1997 à un lointain cousin de Watson dénommé « Deep Blue », le champion russe avait dû s’incliner face à la puissance glacée de l’ordinateur. Cette fois l’expérience est d’un autre ordre. En confrontant Watson aux deux meilleurs candidats de Jeopardy de tous les temps, les chercheurs d’IBM souhaitent avant tout tester sa capacité à décrypter et à comprendre la subtilité du langage humain. Avec, en ligne de mire, des applications qui dépassent la simple participation à des jeux télévisés. En médecine, par exemple, Watson pourrait aider les praticiens à établir un diagnostic différentiel précis après avoir digéré des milliers de données et de cas cliniques. Le docteur Watson n’aura jamais aussi bien porté son nom.
Duel entre l’homme et la machine
Le cyber-cerveau du Dr Watson
Publié le 14/02/2011
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C. M.
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 2811
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