L'assurance-maladie lance une campagne nationale sur le thème « Mal de dos ? Le bon traitement c'est le mouvement ».
La lombalgie est le deuxième motif de consultation chez le généraliste, et une sur cinq entraîne un arrêt de travail. Afin de lutter contre les idées fausses et la chronicisation de cette pathologie, l’assurance-maladie lance demain une campagne baptisée « Mal de dos ? Le bon traitement c'est le mouvement ». Prévue sur 3 ans, cette action se déclinera à la télévision, par affichage et sur le Web via une vidéo. Son message est simple : « En cas de mal de dos, le maintien de l'activité physique (marche rapide, monter les escaliers, nage sur le dos…) est la meilleure voie de guérison », souligne l'assurance-maladie dont le site (ameli.fr) délivre des conseils pour soulager son dos et éviter la récidive.
De plus, une appli gratuite « Activ’dos » propose une série d’exercices, de postures, de quiz et même le moyen de suivre l’évolution de son mal de dos. L'assurance-maladie met également à disposition, sur son site, des brochures patient et des livrets destinés aux professionnels de santé.
Si l’assurance-maladie s’implique dans la lutte contre le mal de dos, c’est que ce dernier coûte cher, entraînant des coûts directs (traitements, visites médicales, hospitalisations) et indirects (indemnités journalières, pensions d’invalidité, perte de productivité, etc.). Or ces dépenses proviennent à 85 % des lombalgies chroniques, alors que ces dernières ne concernent que 7 % des patients.
Pour la branche maladie, les dépenses sont estimées à 661 millions d'euros, dont 353 millions pour les arrêts de travail. « Des chiffres certainement sous-évalués, du fait de la difficulté de repérer la lombalgie aiguë dans la base de données du système national d’information interrégimes de l'assurance-maladie (Sniiram) », indique l'organisme payeur.
Pour la branche accidents du travail/maladies professionnelles, les lombalgies représentent un milliard d'euros par an - dont 580 millions d'euros pour les arrêts de travail - soit l’équivalent du coût de l’ensemble des autres troubles musculo-squelettiques (tendinites, cervicalgies…), note l'assurance-maladie.
Par la suite, en 2018, la campagne s’adressera au monde de l’entreprise, et plus spécifiquement aux secteurs concernés par le mal de dos.
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