Guillaume Marchand, médecin et co président de la société DMD Santé, juge centrale la place du pharmacien dans ce que peut apporter la santé mobile au quotidien.
LE FUTUR RÔLE DU PHARMACIEN
Le pharmacien ne doit pas être cantonné au rôle de vendeur des applications mobiles conçues par différents prestataires. Ils doivent éduquer les patients, les aider à appréhender les données qui sont traitées par ces différentes applications.
Par exemple dans le cas de la prévention dite secondaire, après un premier accident de santé, ils peuvent grâce à la M santé, mieux surveiller ces patients, sur des pathologies telles que la décompensation cardiaque ou l’œdème pulmonaire.
L’application mobile seule ne sert à rien, il faut l’animer avec l’aide d’un conseiller légitime, un vrai relais de confiance. Or le maillage du tissu des pharmaciens est nettement plus « serré » que celui des médecins, d’où leur importance dans le cadre de l’évolution de la télémédecine.
LA GRATUITÉ EN QUESTION
Nombre d’applications mobiles dans le domaine de la santé sont gratuites, 73 % d’entre elles le sont, tous secteurs confondus. Et quand elles ne le sont pas, le prix moyen est d’environ 2,55 euros. Dans le domaine professionnel, Les applications sont gratuites à hauteur de 52 %, et pour celles qui ne le sont pas, le prix moyen s’élève à 10,53 euros.
Ce qui induit bien des questions sur le business model qu’il y a derrière cette gratuité. Cela dépend bien sûr de la façon dont fonctionnent les prestataires, groupements de pharmaciens, association de consommateurs et grands groupes internationaux n’ont absolument pas les mêmes intérêts.
Néanmoins, il est important de se demander ce qu’il y a parfois derrière la gratuité : les données fournies dans le cadre des échanges liées à ces applications mobiles et relatives aux pharmaciens et/ou à leurs patients peuvent être ensuite vendues à d’autres. Même si les données santé sont très protégées en France, la vigilance est de mise, notamment pour les autres données…
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