ENTRER dans le e-commerce sans en subir les contraintes. Au-delà de l’incantation, ce credo se veut le maître mot de la solution e-commerce de Cofisanté : Pharmarket.com. Convaincu que « l’union fait la force », ce groupement a en effet décidé de proposer une solution globale aux pharmaciens tentés par l’expérience de la toile. « Nous avons imaginé le moyen pour les pharmaciens de développer leur chiffre d’affaires sans qu’ils aient à renoncer à leur indépendance », explique Nicolas Métairie, directeur de Pharmaket.com. « Mis en place dans le seul but de gérer des ventes additionnelles, ce catalogue de produits, est plus qu’une simple plate-forme de référencement », ajoute l’ancien coureur automobile, en charge de la communication du groupement Cofisanté. Car cette solution globale permettrait à chaque officinal de garder la main, et donc le contrôle. Comment ? En possédant son propre site Internet. « Il est fondamental que le pharmacien préserve sa liberté et demeure maître de son destin », précise encore le directeur de la solution e-commerce de Cofisanté.
Moyennant un ticket d’entrée de 799 €, les officinaux tenté par la solution Pharmarket bénéficieraient de toute l’aide nécessaire pour créer leur propre site de e-commerce. « Toutes les contraintes liées à la vente en ligne, qu’elles soient d’ordre financier, qu’elles concernent la gestion du temps ou encore la connaissance du secteur e-commerce, sont ainsi gérées », explique Nicolas Métairie. En clair, l’équipe Pharmarket.com s’occupe de tout, de la conception du site jusqu’à l’obtention des différentes autorisations administratives, en particulier l’agrément de l’agence régionale de santé (ARS). L’adhésion à Cofisanté n’est pas un préalable, puisque seulement la moitié des membres de Pharmarket appartient au groupement.
Un positionnement qui fait dire à Bruno Métairie, président du groupement, que « Pharmarket n’est pas une plate-forme de référencement mais un vrai catalogue de produits dont les prix ont été établis d’un commun accord ». Une opportunité qu’une centaine de pharmacies et quelque deux cents pharmaciens ont décidé de saisir, à l’heure où les marges se réduisent et les modes de rémunération changent. Car « le e-commerce peut prendre la forme d’une réelle bouffée d’oxygène pour des officinaux dont l’environnement et le quotidien ont été bouleversés », ajoute Nicolas Métairie. Une bouffée d’oxygène qui permettrait de faire progresser le chiffre d’affaires de l’officine, moyennant le reversement de 10 % des ventes réalisées sur la toile.
Conseil avisé.
Pas question pour autant de céder à la tentation d’une déréglementation sauvage. Par l’intermédiaire d’un outil de géolocalisation, le client est orienté vers la pharmacie la plus proche de son lieu de résidence. À charge ensuite pour le pharmacien contacté d’accepter la commande et, dès lors qu’elle lui a été attribuée, de s’occuper d’expédier les médicaments non soumis à prescription médicale obligatoire et autres produits de parapharmacie. À moins que le client internaute ne préfère venir retirer lui-même les produits au comptoir et s’exonère ainsi des frais de livraison.
Mais dans les deux cas, il pourra bénéficier du conseil avisé d’un pharmacien sur les achats effectués. Un conseil pharmaceutique précieux pour éviter tout risque iatrogène et améliorer l’observance. L’occasion aussi de réaffirmer que le médicament, qu’il soit à prescription médicale obligatoire ou non, n’est pas un produit comme les autres et que le conseil pharmaceutique n’est pas un leurre. Un message qui prend toute son importance au moment où la réforme des professions réglementées pourrait chambouler en profondeur la distribution pharmaceutique hexagonale.
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