Quand le patrimoine rencontre le digital, cela donne une canne connectée, un objet ancien adapté aux nécessités d’aujourd’hui. C’est ainsi que l’a voulu la société Cannes Fayet, née en 1909, et unique héritière d’une tradition séculaire, la canne, réduite désormais à son aspect utile aux personnes handicapées de façon provisoire ou définitive.
« Nous étions convaincus qu’il y avait quelque chose à faire avec le digital mais nous n’avions pas les compétences, raconte Cédric Dauduit, co gérant de Cannes Fayet. La société Nov’in est venue nous voir au printemps 2016 et leur projet nous a séduits. » Résultat, un partenariat, trois ans de développement pour aboutir à la Smartcane, la canne connectée. Il a fallu en effet tout ce temps pour intégrer la partie électronique dans la poignée qui, de ce fait, a pris dix centimètres de hauteur. « Il a fallu gagner en résistance et chercher les matériaux qui permettent la résistance nécessaire à l’appui », explique Cédric Dauduit.
Rassurer avant tout
Cette partie électronique fait de la Smartcane un objet destiné à rassurer les personnes qui l’utilisent et leurs aidants puisqu’elle est dotée d’un système d’alerte en cas de chute. Il suffit à l’utilisateur de la canne d’appuyer sur un bouton, la seule manipulation qu’il a à faire, pour alerter les aidants via une boîte vocale et un système de géolocalisation. La canne est connectée aux réseaux quatre grands opérateurs sur le marché français. Le service Dring proposé par Nov’In appelle les aidants qui auront été identifiés au préalable, les uns après les autres si les premiers contactés ne répondent pas ou ne peuvent pas se déplacer. Il propose aussi à l’utilisateur de la Smartcane d’utiliser un service SMS s’il estime qu’il y a quelque chose d’inhabituel, une option à la carte, tiens à préciser Vincent Gauchard, co gérant de Nov’In.
Mais la principale valeur ajoutée de cette canne connectée réside dans son intelligence artificielle qui, après trois semaines, apprend les usages de son utilisateur. « 150 composants électroniques, dont un capteur de mouvement, sont intégrés dans la poignée de la Smartcane et peuvent détecter toute chute ou activité inhabituelle, explique Vincent Gauchard, par exemple repérer une baisse d’activité de la personne utilisatrice. » Cette canne connectée, ou augmentée comme préfère l’appeler le co gérant de Nov’In, est suffisamment intelligente pour repérer les situations où elle tombe sans pour autant qu’il y ait de chute de la personne qui l’utilise, par exemple quand elle est sur un mur et qu’elle glisse. Cette intelligence artificielle promet d’autres services et usages à venir, affirme Vincent Gauchard.
La canne est vendue 129 € et l’abonnement à Dring est de 19,90 € par mois. Les principaux canaux de distribution de la Smartcane sont les réseaux de pharmacies et de sociétés spécialisées en MAD. Les deux partenaires ne s’interdisent pas le recours à la vente en ligne.
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