« BEAUCOUP de monde parle de la pharmacie, mais le pharmacien lui-même ne se fait pas entendre. » Faisant clairement allusion aux groupes Leclerc et Lagardère, Thierry Marcdargent, directeur marketing et développement de Resopharma, justifie ainsi la création du site portail le pharmacien.fr, fait pour les pharmaciens et leurs patients. Un site conçu pour que ces derniers trouvent une information santé fiable, de source médicale et pharmaceutique. Une information, constituée notamment du Vidal, que Resopharma a voulu d’une qualité différente de celle qu’on peut trouver sur les blogs aujourd’hui. L’organisme espère ainsi que sa base documentaire deviendra la référence naturelle des internautes. L’autre volonté de ce site, réalisé en partenariat avec la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), est de permettre aux patients de réserver en ligne leurs produits, sans pour autant passer par de la vente électronique, proscrite par lepharmacien.fr. L’objectif est de faire d’Internet un outil de proximité afin que pharmaciens et patients puissent dialoguer et échanger, notamment sur la base de la réservation en ligne.
Le patient peut ainsi créer son compte, s’informer sur divers sujets médicaux, comme par exemple les jambes lourdes, à travers des fiches techniques à la présentation à la fois claire et scientifique, affirme en substance Thierry Marcdargent. Ces fiches présentent des produits sans ordonnance avec leurs caractéristiques principales et une fourchette de tarifs. Cette fourchette est basée sur les prix proposés par les quelque 17 000 officines de la base utilisée pour le portail, « excrétée cependant des extrêmes, à hauteur de 5 % environ de part et d’autre de la fourchette, explique Thierry Marcdargent, nous nous affranchissons ainsi d’effets discount ou spécifiques liés aux particularités de certaines officines, celles d’aéroports par exemple ». Une fois que le patient a pris sa décision, il réserve en ligne auprès de l’officine qu’il aura choisie (par le biais d’un système de recherche par sélection géographique), un dialogue en ligne peut déjà s’établir, par lequel le pharmacien peut lui poser des questions, lui conseiller éventuellement un autre produit. Et s’il s’agit d’un client qui lui est connu, vérifier le cas échéant s’il n’y a pas d’interactions médicamenteuses avec un traitement en cours. Le client vient ensuite chercher sa commande. Il peut aussi transmettre ses ordonnances par mail de façon à ce que l’officine prépare sa commande à l’avance.
Trois onglets.
Le patient peut aussi aller directement sur le site d’un pharmacien en particulier puisque le portail renvoie à tous les sites des officines adhérentes au pharmacien.fr, y compris celles qui disposent de leur propre site. Des liens peuvent d’ailleurs exister entre les uns et les autres, à condition cependant que le site sur lequel est envoyé le lien à partir du pharmacien.fr ne propose pas de vente en ligne. Resopharma se charge de vérifier si c’est bien le cas.
Quant au pharmacien, il a la possibilité de disposer d’un site vitrine, conçu par Resopharma sur un modèle commun, avec trois onglets, l’un sur la pharmacie, le deuxième sur l’actualité de la santé, le troisième sur l’équipe officinale. Un onglet personnalisable supplémentaire est possible. La création d’un tel site s’adresse en particulier à toutes les officines qui ne sont pas encore présentes sur Internet. Les frais de mise en service s’élèvent à 27,50 euros HT, et l’abonnement est de 12,50 euros HT par mois. Un kit de communication est proposé à tout pharmacien qui choisit d’être présent sur lepharmacien.fr.
L’initiative de Resopharma n’est pas une nouveauté sur le marché de l’Internet pour pharmaciens, le groupement Optipharm l’a précédé sur le terrain de la réservation en ligne depuis un peu plus d’un an, les conditions diffèrent quelque peu (le site portail du groupement, Pharmofficine, laisse la possibilité de vente en ligne pour un nombre très limité de produits), mais globalement, le principe est le même. Permettre l’usage d’Internet dans ce qu’il a de meilleur, tout en préservant l’éthique officinale.
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