Première année d’études en santé

La faculté à l’heure du numérique

Publié le 17/05/2010
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L’université Paris Descartes organise, aujourd’hui et demain, sur le site de sa faculté de pharmacie, les 4e Journées numériques. Le recours aux nouvelles technologies devient incontournable, à l’heure du déploiement de la 1re année d’études en santé, commune aux filières de médecine et de pharmacie.

AUJOURD’HUI ET DEMAIN se tiennent à la faculté de pharmacie de Paris V les 4e Journées numériques de l’université Paris Descartes. Ateliers et conférences vont réunir un public universitaire autour de nombreux acteurs de la pédagogie numérique francophone. Il sera notamment question des concepts de santé 2.0 et d’université durable. L’occasion, pour l’institution parisienne de faire valoir son avancée dans ce domaine. « Nous nous devons de faire coexister notre mission ancestrale de formation et l’utilisation des nouvelles technologies », souligne Axel Kahn, président de l’Université Paris Descartes. Cette grosse machine de 35 000 étudiants et 2 000 chercheurs universitaires s’illustre ainsi, depuis 2006, dans le développement d’un réseau social, baptisé Carnets de Descartes. Il rassemble étudiants et enseignants autour de contenus à visée professionnelle, tels que blogs et commentaires sur des articles scientifiques. Ce service permet en outre l’échange de cartes de visite virtuelles.

Cours en simultané.

L’entrée du numérique dans l’enseignement universitaire s’illustre aussi dans la création du site PharmaLame, par la faculté de pharmacie. Il s’agit d’une banque d’images en ligne élaborée à partir de lames de microscope, qui sert de support aux cours de biologie cellulaire ou d’hématologie. Grande nouveauté de la rentrée 2010, le déploiement national de la première année d’études commune en santé (médecine, pharmacie, dentaire et maïeutique) repose en grande partie sur le numérique. À Paris Descartes, une trentaine de salles sont mises à disposition, pouvant contenir plus de 3 500 étudiants. Le cours aura lieu dans un amphithéâtre et sera diffusé en simultané dans d’autres locaux de l’université. Il est enregistré et peut être consulté a posteriori, pour compléter ses notes. Cette année, « le pire a été évité », reconnaît Axel Kahn, qui redoutait des inscriptions en masse, obligeant des étudiants à suivre les cours depuis chez eux. Car, pour le président de Paris Descartes, le support numérique doit s’accorder avec un enseignement de qualité, fondé sur la présence de l’étudiant et une certaine interactivité avec l’enseignant. Martine Aiach, doyenne de la faculté de pharmacie de Paris V, rappelle que les enseignements dirigés sont maintenus à cet effet, dans le cadre de la première année d’études commune.

› M.V.

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 2750