Facebook et la télémédecine comme remèdes à l'alcoolisme et au tabagisme ? Remis ce 14 mai par deux spécialistes, un rapport préconise le recours à la e-santé pour mieux repérer et traiter les personnes souffrant d'addictions.
Les personnes souffrant d'addictions ne sont pas suffisamment suivies dans notre pays. Alors que 13 millions de Français consomment quotidiennement du tabac, de l'alcool ou encore du cannabis, moins de 20 % d'entre eux bénéficieraient d'un traitement. Pour obtenir de meilleurs résultats dans ce domaine, le Pr Michel Reynaud, président du Fonds actions addictions, et le Dr Jean-Pierre Thierry, expert en santé publique, préconisent le recours à la e-santé. Dans un rapport remis ce 14 mai à la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca), les deux auteurs estiment que la téléconsultation, les objets connectés ou les réseaux sociaux pourraient « révolutionner » le repérage puis le traitement des comportements addictifs. « Ce sont des pathologies souvent honteuses que les gens ont du mal à s’avouer », remarque le Pr Reynaud. Les outils déjà accessibles sont nombreux et permettent de « disposer d’un niveau de preuve suffisant pour justifier leur déploiement ». Leur développement devrait donc contribuer à réduire « le fossé majeur entre le nombre de personnes atteintes d'addictions et le nombre de patients traités », estime-t-il.
Dans leur rapport, les auteurs proposent de s'appuyer sur la téléconsultation et l'expertise de professionnels de santé spécifiquement formés et préconisent d'ouvrir le statut d'affection de longue durée (ALD), à certains cas d'addictions sévères, afin d'améliorer la prise en charge. Ils proposent également de financer des associations de patients, pour permettre à certaines personnes de devenir des « patients-experts », susceptibles d'accompagner des personnes souffrant d'addictions. Une « tarification incitative » est enfin souhaitée pour favoriser la téléconsultation.
Chaque année, 20 milliards d'euros sont dépensés par l'État et l'assurance-maladie pour la prévention et la prise en charge des addictions.
Près de 40 % du chiffre d’affaires
Médicaments chers : poids lourds de l’activité officinale
Les concentrations continuent
Hygie 31, Giropharm : grandes manœuvres au sein des groupements
Valorisation et transactions en 2023
La pharmacie, le commerce le plus dynamique de France
Gestion de l’officine
Télédéclarez votre chiffre d’affaires avant le 30 juin