Depuis fin mai, les réseaux sociaux d’Outre-Manche s’enflamment pour ce qui serait le dernier avatar des défis adolescents : #paracetamolchallenge. Diffusé à travers twitter, instagram ou encore facebook, ce défi consiste à avaler le maximum de comprimés de paracétamol. La police et les établissements scolaires ont rapidement alerté les parents. La presse britannique, et de manière plus générale anglophone, s’est emparée du phénomène pour dénoncer ce nouveau danger. Toutefois, certains médias et les mêmes réseaux sociaux en ont conclu à un hoax (canular) ou légende urbaine. Car le dernier décès connu lié à une surconsommation remonte à 2011, et, depuis, aucun cas d’overdose n’a été recensé.
La rumeur est partie d’Écosse le 21 mai dernier lorsque, à la suite de l’hospitalisation d’un adolescent, la police a sonné l’alarme sur le mésusage du paracétamol via un tweet. Puis elle a été enflée par le « Daily Mirror » et relayée par d’autres tabloïds à sensation. Suffisamment pour que la National Pharmacy Association (NPA), l’association des pharmaciens britanniques, prenne l’affaire au sérieux et publie lundi une lettre à ses membres.
Elle leur recommande la plus grande vigilance, particulièrement face aux jeunes, et leur demande de s’assurer que l’équipe officinale connaît bien les risques encourus par une surconsommation (œdème cérébral, encéphalopathie, hémorragie, hypoglycémie et décès). Par ailleurs, la NPA rappelle les premiers symptômes d’un empoisonnement au paracétamol : nausées et vomissements.
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