Le Consortium Huiles Essentielles (HE)* a repéré cinq « informations partielles ou erronées sur les huiles essentielles, voire des contrevérités » diffusées dans le hors-série « Maison Saine » de mai-juin 2019 de « 60 millions de consommateurs ». En réponse à cette parution dans la rubrique « Repérer les faux amis » le consortium propose de « repérer les fausses informations ».
Le Consortium HE regrette que la revue « communique une nouvelle fois aux consommateurs » des informations inexactes et indique mettre à sa disposition « son expertise et sa documentation scientifique récente (7 000 publications) pour une information plus juste du consommateur sur les huiles essentielles ». Cela posé, le groupe décortique les 5 fake news repérées, parmi lesquelles :
• « Les acaricides, pires que les acariens », titre « Maison Saine », qui reconnaît l'efficacité des huiles essentielles mais n'apprécie pas « leur lot d’allergènes ». Réponse : présenter les HE acaricides comme pire que les acariens pour les personnes allergiques est « erroné et abusif ». Rappelant que les acariens sont responsables de 45 % des allergies, le consortium indique que « les allergies respiratoires aux HE sont quasi inexistantes », qu'un phénomène irritatif et non allergique « peut survenir » en cas de surdosage ou de mésusage et que les rares cas d'allergie aux HE sont « plutôt de nature cutanée », allergie qui n'a jamais été détectée avec des HE sous forme de spray à vaporiser sur des surfaces ou dans l’air.
• La revue désigne le limonène et le linalol comme de « puissants allergènes » problématiques dans les désodorisants. Pourtant, répond le consortium, « d'après les études cliniques et scientifiques (...) ils ne sont pas classés allergisants respiratoires », mais peuvent le devenir en cas d'oxydation à l'air. Or « une HE de qualité, conservée ou conditionnée à l'abri de la lumière et de l'air, n'expose pas à des composés oxydés allergisants ».
• « Maison Saine » souligne plusieurs fois la toxicité des HE de menthe poivrée, d'arbre à thé et d'orange pour les organismes aquatiques. Une assertion qui provient, selon le Consortium HE, d'une « interprétation incomplète et biaisée » d'études qui évoquaient une possible toxicité par modélisation mathématique. Depuis, des tests menés sur des mélanges d'HE ont démontré leur biodégradabilité et leur absence de toxicité. Certaines HE sont d'ailleurs utilisées en aquaculture.
* Créé en novembre 2017, il réunit 10 entreprises représentant 95 % du marché de l'aromathérapie en France : Arkopharma, Aroma-zone, Florame, Groupe Batteur, Léa Nature, Naturactive (Pierre-Fabre), Omega Pharma, Pranarôm, Puressentiel et Weleda.
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