Si le médecin avait la possibilité de transmettre l’ordonnance par Internet, la quasi-totalité des patients continuerait de s’adresser à leur pharmacien pour retirer les médicaments prescrits.
Les pharmaciens peuvent dormir tranquilles. Si on en croit les patients, l'entrisme des acteurs du e-commerce sur leur réseau de distribution n'est pas pour demain. Car même dans le cas où les prescriptions seraient dématérialisées et transmises par le médecin via Internet, (e-prescription), 86 % des patients continueraient à venir chercher les médicaments à la pharmacie. 1 % seulement souhaiterait être livré par un autre circuit (Amazon…).
Ces données, qui émanent d’une enquête* réalisée par l’association Pharma System Qualité dans 942 pharmacies engagées dans la certification ISO 9001-QMS, corroborent les autres déclarations concernant la satisfaction client. Qu’ils soient âgés de moins de 35 ans ou de plus de 70 ans, qu’ils soient atteints de maladies chroniques ou non, les patients décernent à leur pharmacie une note avoisinant 8,9/10. Ils en apprécient tout particulièrement la proximité, l’amplitude des horaires d’ouverture, l’accueil, la confidentialité des échanges et, pour 97 % d'entre eux, l'expertise et le conseil.
Autant de facteurs donc qui les inciteront à rester fidèles à leur pharmacien, même dans le cas d’une transmission de la prescription par Internet. 13 % des patients vont même plus loin. Ils souhaiteraient que l’ordonnance reçue et préparée par leur pharmacien, leur soit livrée à domicile.
Car les patients, s’ils plébiscitent leur officine, en attendent de plus en plus en matière de services. Comme le soulignent les autres résultats de l’enquête, ils sont particulièrement demandeurs de rendez-vous personnalisés de 15 minutes portant sur un coaching santé, une aide au traitement mais surtout un bilan de prévention et la délivrance sans ordonnance de médicaments à prescription obligatoire, dans le cas de cystites, conjonctivites… Cette éventualité fait, du reste, l’objet d’une proposition de loi qui sera présentée ce mercredi 23 janvier à la Commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale (lire article « abonné »).
*Effectuée sur questionnaire papier, tablette, en ligne par mail ou SMS ou via QR code sur site, du 11 au 31 octobre 2018. 32 865 répondants. Collecte et agrégation des résultats par la société InAdvans.
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