Les sages de l’Académie de pharmacie se sont penchés hier sur l’utilisation des réseaux sociaux comme source d’information de pharmacovigilance.
L’analyse des contenus des forums, chat et autres espaces de discussions sur les réseaux sociaux permet-elle d’identifier des alertes en pharmacovigilance ?
L’Académie nationale de pharmacie a consacré sa séance mensuelle à cette question. En effet, comme l’a rappelé François Houyez, membre du groupe de travail « patients and consumers » de l’Agence européenne du médicament (EMA), les associations de malades ont été précurseurs dans l’utilisation d’Internet pour générer des premiers espaces de discussions et, avec eux, les premières déclarations spontanées d’effets secondaires à l’EMA. L’association Renaloo a ainsi répondu récemment à un appel à projets de l’ANSM portant sur les discussions consacrées aux médicaments des patients insuffisants rénaux.
Parallèlement, plusieurs projets de recherche ciblent le recueil et l’exploitation des contenus à des fins de pharmacovigilance. Un axe de réflexion qui pourrait, à terme, voir émerger de nouveaux processus d’alerte, complémentaires des dispositifs actuels. Vigi4med met ainsi en commun les compétences de cinq partenaires du monde de l’informatique et de la pharmacovigilance pour rechercher les effets indésirables médicamenteux évoqués dans les commentaires des patients, les traiter et les évaluer.
Afin d’illustrer cette expérimentation, Cédric Bousquet, pharmacien, coordinateur du projet, a comparé le contenu des messages diffusés sur Internet concernant la duloxétine aux résultats disponibles dans la base nationale de pharmacovigilance.
Le projet ADR-Prism met quant à lui à disposition des équipes de pharmacovigilance les messages des internautes qui pourront servir de base à de nouvelles hypothèses concernant les effets indésirables. Les réseaux sociaux sont également une mine de renseignements pour l’industrie, en témoigne le projet pilote présenté par Sanofi. Il permet de recouper les signaux détectés sur Internet avec les bases de données standards comme OMS Vigibase.
Ces études ont également pour objectif de trouver les algorithmes capables d'affiner les recherches tout en garantissant la vie privée des patients, mais aussi de créer des applications mobiles permettant aux patients et aux professionnels de santé d'émettre et de recevoir des informations sur les effets indésirables.
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