Le quotidien du pharmacien. Quelle opportunité représentent les activités connectées pour l’adjoint et quelle part peut-il y prendre ?
Cyril Tetart. C’est dans le e-commerce que les opportunités seront les plus grandes pour les adjoints. Ce domaine renferme de nombreuses possibilités en terme de métiers à venir. Je parle de postes qui n’existent pas encore et que la vente en ligne de produits de santé va permettre de créer : pharmacien responsable de la logistique, pharmaciens téléphonistes capables de fournir tous les renseignements souhaités sur un médicament, pharmacien conseil qui encadre la délivrance en fonction du profil du patient…
Pour les sites en ligne très développés, on peut imaginer affecter un adjoint au traitement des questions du public par domaine de soin, homéopathie, micronutrition, dermatologie… Hormis le e-commerce, les activités connectées peuvent générer des besoins en terme de contenu comme celui délivré par des pharmaciens impliqués dans les conseils de santé courants (arbre décisionnel en cas de maladie infantile, contenu de l’armoire à pharmacie…) via une application sur smartphone par exemple.
Il peut aussi s’agir de pharmaciens « blogeurs » qui aiment écrire et donner des informations sur un virus émergent, une pathologie spécifique, un conseil sur un produit ou sur une activité liée à la santé. Ce genre de métier, qui n’existerait pas sans Internet, a des chances de se développer à l’avenir sous l’impulsion de générations de plus en plus utilisatrices d’outils connectés et qui a profondément conscience des possibilités qu’ils offrent en matière de création d’activité. Ce serait aussi un moyen d’endiguer le chômage des adjoints même si celui-ci dépend de facteurs multiples.
Quelles sont les activités connectées que l’adjoint pourrait contribuer à développer dans la pharmacie actuelle ?
De nombreuses applications peuvent être utiles à l’officine et facilement prises en main par l’adjoint. Je crois surtout en l’activité qui peut se développer à partir des objets de santé connectés. C’est un domaine qui reste embryonnaire dans les pays latins alors que les Anglo-Saxons, habitués à agir par prévention, l’ont facilement intégré.
Tous ces appareils de mesure des signes vitaux de l’organisme – thermomètre, tensiomètre, lecteurs de glycémie, électrocardiogramme – peuvent être connectés à un téléphone portable ou un ordinateur qui va stocker les données et les envoyer au médecin concerné. Je pense aussi aux piluliers connectés qui favorisent l’observance des traitements.
Ces appareils deviendront essentiels pour beaucoup de malades et leur manipulation, l’encadrement nécessaire pour faciliter l’interprétation des données, pourront à l’avenir constituer un domaine d’investissement important pour l’adjoint si tant est que l’activité se développe.
Dans quel but avez-vous créé l’AFPEL ?
L’association a pour objectif de promouvoir la vente de médicaments hors prescription en ligne et d’informer le patient de l’existence des e-pharmacies. Il existe aujourd’hui près de 350 sites agréés pour la vente de produits de santé en ligne.
Seulement une vingtaine d’entre eux ont une activité réelle, ce qui crée autant d’emplois pour les adjoints. Cette facette de la pharmacie connectée est un modèle d’avenir capable de générer de l’activité et de l’emploi. C’est ce que l’association défend.
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