C’est juste avant l’été que Jean Rottner, président de la région Grand Est, a demandé un outil numérique pour mieux suivre l’épidémie de Covid-19 et accompagner le déconfinement.
Six mois plus tard, naît Predict Est, une solution d’aide à la décision pour suivre instantanément l’évolution pandémique et prévenir un éventuel rebond de l’épidémie. Il existe bien des outils nationaux, développés notamment par l’Institut Pasteur, mais la région avait besoin d’un outil plus fin, capable d’analyser les données épidémiologiques à l’échelle non seulement de la région, mais aussi du département, de la commune et même du quartier. Des académies, en tête desquelles l’université de Strasbourg, des industriels, Capgemini pour la réalisation de la solution et Dassault pour l’hébergement des données sensibles, des collectivités territoriales, la région Grand Est bien sûr, mais aussi l’Eurométropole de Strasbourg, des établissements hospitaliers en tête desquels l’IHU de Strasbourg, le tout sous la houlette de l’association PRIeSM, spécialisée dans les services e-santé, ont donc collaboré pour mettre au point la solution Predict Est, opérationnelle depuis le début du mois de décembre.
Modélisation mathématique et intelligence artificielle
Cette solution se base sur les données nationales, notamment celles fournies par le ministère de la Santé via Géodes, l’observatoire cartographique de Santé publique France, mais aussi celles susceptibles d’être recueillies localement. Des données de santé, bien sûr, mais pas seulement, des données socio-économiques afin d’affiner l’analyse statistique pour dégager des corrélations entre, par exemple, un taux d’incidence élevé et des taux de logements sociaux et de chômage également élevés, souligne Barnabé Lecouteux, spécialiste IA santé de Capgemini.
Résultat, grâce à une modélisation mathématique poussée associée à de l’Intelligence Artificielle, il est possible de projeter le suivi d’hospitalisation jusqu’à 15 jours, de projeter aussi l’évolution de l’épidémie à trente jours et de poser des tendances sur les semaines suivantes, et cela jusqu’à l’échelle du quartier. Différents scénarios peuvent être également établis en fonction des données apportées par l’outil. Predict Est doit permettre de dialoguer avec les collectivités locales, dire par exemple, « là, quelque chose se prépare » et agir en conséquence. Il a déjà servi de façon officieuse, avant son lancement début décembre. « Il nous a permis de communiquer auprès du CHU que la seconde vague ne serait pas aussi importante que la première et d’ajuster ainsi le nombre de lits », confie Bruno Gallix, directeur général de l’IHU de Strasbourg. Et dans l’immédiat, Josiane Chevalier préfète du Grand Est et du Bas-Rhin, souhaite utiliser la solution pour ajuster et cibler plus efficacement les nouvelles campagnes de tests. Predict Est pourra aussi être à l’avenir utilisé pour d’autres épidémies que celle du Covid-19.
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