Dans le cadre de son programme Synapse, Boehringer Ingelheim a mis à disposition de trois start-up un espace dédié avec des postes de travail et des salles de réunion, ainsi qu’une trentaine d’experts « maison » chargés d’accompagner les entrepreneurs dans leur stratégie de développement.
« Nous avions trois objectifs principaux en lançant Synapse, explique Jean Scheftsik de Szolnok, président de Boehringer Ingelheim : donner des opportunités de développement aux entreprises qui nous rejoignent en les accompagnant, en leur donnant des conseils et en puisant dans notre réseau d’expertise dans le secteur de la santé humaine ou animale ; favoriser l’acculturation des équipes à travers la rencontre du monde industriel et de celui du numérique ; et permettre des opportunités de développement en France ou à l’international pour Boehringer Ingelheim et pour les startups. »
Depuis janvier 2019, trois start-up ont ainsi été accueillies au sein du Biodistrict de Lyon Gerland et accompagnées en partenariat avec le réseau d’incubateurs 1Kubator. La première, Tibot, propose un robot d’assistance pour l’aviculture. « Nous avons un premier robot sur le marché, mais se faire connaître auprès des grands groupes du domaine n’est pas évident. Nous travaillons avec des équipes opérationnelles de Boehringer, basées à Nantes, ce qui nous a permis d’entrer chez certains grands groupes pour faire de l’expérimentation. De plus, être sélectionné dans un incubateur par Boehringer a un poids important auprès des investisseurs », apprécie Yanne Courcoux, directrice générale de Tibot.
Accompagner six start-up par an
La seconde entreprise, Medeo, propose des solutions aux professionnels de santé afin de leur faire gagner du temps avec les objets connectés, ainsi que des outils pour la télésurveillance. Medeo a créé une plateforme qui regroupe tous les outils, physiques et numériques, utiles aux médecins ou aux pharmaciens. La start-up a quatre projets avec Boehringer Ingelheim, dont une plateforme pour les vétérinaires et un projet dans le suivi des maladies respiratoires.
Enfin, la troisième start-up, Lili Smart, propose des solutions numériques pour les personnes fragilisées et pour leurs aidants. Elles se composent d’une montre pour le proche fragilisé, de capteurs pour son domicile et d’une application pour les aidants.
« Le modèle fonctionne, estime Jean Scheftsik de Szolnok. Nous avons pu mettre en place une collaboration efficace entre "startupers" et équipes internes. Il y a cependant un point d’amélioration, c’est l’identification rapide d’experts en interne, qui est complexe », souligne-t-il. L’accompagnement va être prolongé pour les trois jeunes pousses jusqu’à fin octobre 2019, tandis qu’une nouvelle promotion de trois nouvelles va arriver à partir de septembre : Life medical control, qui a développé la solution Neurocoach pour le dépistage primaire de risque d’AVC ; Gong, qui a créé une solution de communication pour personnes aphasiques, co-construite par les orthophonistes, les patients et les proches ; et Arioneo, spécialisée dans les solutions d’analyse de la performance et de la santé des chevaux athlètes.
« Notre objectif est d’accompagner six start-up par an », indique Jean Scheftsik de Szolnok. Boehringer Ingelheim ne souhaite pas faire ensuite l’acquisition de ces entreprises, mais elle demande en revanche une période d’exclusivité d’accords commerciaux.
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