L’Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (OCLAESP) lance une alerte auprès de l’Ordre des pharmaciens : les pages de pharmacies illégales sur des sites de collectivités (communes, communautés de communes ou d’agglomération, etc.) sont en nette recrudescence.
Ce service de police judiciaire de la gendarmerie nationale compte sur les pharmaciens pour informer le public sur les dangers liés à ces sites. L’OCLAESP a d’ailleurs transmis au Conseil national de l’Ordre des pharmaciens (CNOP) une fiche « Action contre la cybermalveillance ». L'objectif ? Alerter sur l’augmentation de la visibilité de pharmacies illicites qui se servent des défauts de sécurisation des pages Web de collectivités pour y figurer. Le plus souvent, les collectivités ne s’en aperçoivent pas car leur site continue de fonctionner normalement et les contenus insérés par les pirates ne sont généralement accessibles que depuis un moteur de recherche. Les gendarmes précisent que ces pages illicites ne permettent pas toujours de passer commande directement, elles redirigent les internautes vers le site de la pharmacie illicite, ou elles fournissent les renseignements pour finaliser l’achat comme un numéro de téléphone, les références d’autres sites, une adresse de messagerie, etc.
De son côté, le CNOP rappelle que ces sites illégaux sont une porte d’entrée pour les médicaments falsifiés, c’est pourquoi la vente en ligne de médicaments en France ne peut se faire que sur des sites autorisés liés à une pharmacie physique et ne concerne que des produits de prescription médicale facultative. L’Ordre agit régulièrement devant les juridictions en tant que partie civile pour défendre l’intérêt collectif de la profession pharmaceutique. Il souligne que « le fait de se livrer à des opérations réservées aux pharmaciens, sans réunir les conditions exigées, constitue un exercice illégal de la profession de pharmacien qui est un délit passible de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende ».
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