1 LE VISUEL AVANT TOUT
Lorsque l’on évoque le marketing sensoriel, on pensera tout d’abord à l’aspect visuel dont l’importance est primordiale. Et ce, d’autant plus en pharmacie, qui représente un espace dédié à la santé. Ainsi, on veillera à ce que la pharmacie soit toujours propre et bien rangée, avec des comptoirs bien ordonnés. L’espace clientèle ne doit pas être surchargé de présentoirs. Les produits seront bien disposés dans les rayons et facilement accessibles. L’ambiance visuelle passe également par le bon éclairage de la pharmacie qui mettra en valeur les produits. Le choix d’un agencement particulier - avec un mobilier contemporain ou zen, la mise en place de plantes, etc.- sera un atout supplémentaire pour une ambiance réussie.
2 AMBIANCE SONORE
L’ambiance sonore permet au client de patienter plus agréablement dans une officine. D’autant plus que « la musique est plus appréciée que le silence », avance Richard Seff, fondateur et directeur de Midiscom, société spécialisée dans le marketing sensoriel. Attention toutefois à adopter un niveau sonore adéquat. Une musique trop forte sera entêtante et agressive pour la clientèle comme pour l’équipe officinale. À l’inverse, une musique trop basse devient vite une nuisance sonore, un bruit de fond.
Quant au choix musical, on optera pour des musiques consensuelles, transgénérationnelles, afin que le plus grand nombre y adhère : les chansons à textes, le rap, le hard rock sont généralement à proscrire.
Une musique adéquate permet d’augmenter la sensation de bien-être du consommateur, qui pourra alors patienter dans de bonnes conditions, voire sera plus enclin à revenir dans cette pharmacie, ce qui favorise donc les achats potentiels.
De plus, dans un espace restreint, la musique peut aider à créer un espace de confidentialité en évitant aux clients qui attendent leur tour d’entendre la discussion menée au comptoir. Dans cet objectif, Midiscom a lancé le programme MusiMask. « Après étude de l’officine, nous plaçons les hauts parleurs en nombre suffisant et d’une façon précise, et nous traitons le signal sonore afin de couvrir les fréquences vocales pour créer une confidentialité auditive. On privilégie pour cela les musiques qui présentent suffisamment d’arrangements musicaux », dévoile Richard Seff.
Par ailleurs, il est possible de diffuser des messages promotionnels ou des conseils pharmaceutiques (prévention solaire, vaccination, etc.) en alternance avec la musique.
3 AMBIANCE OLFACTIVE
Moins répandu, le marketing olfactif séduit petit à petit les officinaux, d’autant plus qu’il semble être apprécié, s’il est discret, de la clientèle. « Certains pharmaciens nous ont demandé si l’on pouvait leur fournir des flacons individuels de la senteur que nous leur avons créée, car leurs clients leur en réclamaient ! », évoque ainsi Richard Seff.
Toutefois, quelques règles sont à respecter dans cet espace de santé que représente la pharmacie. « La diffusion de senteurs doit rester assez simple, à base d’huiles essentielles ou de fragrances naturelles », précise le président de Midiscom. Aussi, il est possible de faire évoluer ces senteurs en fonction de la saison : le thym et l’eucalyptus pour l’hiver, des odeurs plus fleuries au printemps (rose…), plus vertes à l’automne (fougère), plus légères ou plus vacancières en été (citron, monoï…) Ces senteurs seront diffusées de façon permanente ou intermittente : avec un diffuseur d’huiles essentielles ou un brumisateur, ou encore à l’aide de techniques plus sophistiquées (air sec, nébulisation…), qui permettent d’améliorer la restitution olfactive et la rémanence de la senteur.
Attention toutefois à adapter cette diffusion à la surface à couvrir et à la configuration des lieux (courants d’air, etc.).
4 QUESTION BUDGET
Si le marketing visuel peut générer des coûts importants via un réagencement de l’officine, il n’en est pas de même pour la mise en place d’un marketing audio ou olfactif, qui est désormais à la portée de tous les budgets. Il est déjà possible d’installer soi-même une diffusion musicale (radio) ou olfactive (diffuseur d’huiles essentielles classique) pour un budget limité. Ou de faire appel à des sociétés spécialisées qui proposent de louer des systèmes de diffusion olfactive (environ 40 euros par mois, incluant le diffuseur, la fourniture des senteurs et la maintenance), des solutions vidéo (écran et contenu pour 50 euros par mois) ou des systèmes audio professionnels (à partir de 35 euros par mois).
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