La multiplication des cambriolages et des attaques de pharmacies, relatée par la presse, viennent confirmer les chiffres enregistrés par l’Ordre des pharmaciens.
Le 15 février, en tentant de se défendre, un pharmacien de Landivisiau était mordu au bras par l’un des trois malfaiteurs qui ont sévi tout au long de l’après-midi, dans le centre-ville de cette bourgade du Finistère. Le lendemain, en Alsace, c’était au tour de la pharmacie de la Haute vallée de la Bruche, à Rothau, d’être braquée par deux individus. Ils ont menacé les deux salariés avant de s’emparer de médicaments et du contenu de la caisse.
Le même jour, un homme de 22 ans a été condamné à deux ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de Versailles. Il avait été pris en flagrant délit alors qu’il tentait de pénétrer, de nuit, dans une officine de Saint-Germain-en-Laye. Son interpellation mettait fin à une série de cambriolages nocturnes de dix pharmacies depuis la fin 2017.
Ces faits font écho aux exactions commises contre des officines, dans différentes régions, et notamment dans le centre de l’Hexagone, au cours de l’année dernière. Ils corroborent la recrudescence constatée par l’Ordre national des pharmaciens. « Depuis avril 2017, 240 agressions ont été déclarées par les pharmaciens, contre 92 un an auparavant », déplore l'Ordre, précisant que seulement la moitié des pharmaciens agressés se décident à porter plainte. Et ce, alors que la violence physique, notamment les vols à mains armées, ne cesse d'augmenter. Une tendance déjà remarquée en 2016. Il faudra cependant attendre la publication des statistiques annuelles par l’Ordre des pharmaciens, au printemps prochain, pour connaître les évolutions dans leurs détails.
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