1. Veiller à la qualité au quotidien
Le froid, incontournable dans la procédure qualité, est bien balisé par le Code de la santé publique et par les bonnes pratiques édictées par l’Ordre. Au quotidien, il faut cependant veiller en continu au maintien d’une température constante dans un frigo sollicité en permanence. Ces réflexes doivent s’acquérir : penser à grouper les demandes de produits avant d’ouvrir la porte de l’enceinte ou encore anticiper sur les besoins patients et gérer les commandes en conséquence, afin de ne pas surstocker.
2. Adapter le matériel à la configuration de l’officine
Les prix des enceintes thermostatiques (compter 1 500 à 2 000 euros) pouvant refroidir plus d’un titulaire, le choix peut se porter sur un frigo ménager pourvu qu’il soit doté d’un matériel embarqué de qualité (sondes embarquées ou fixes). La qualification de l’enceinte ainsi que sa cartographie en neuf points et son étalonnage réalisés impérativement in situ, sont les critères essentiels d’une garantie de la chaîne du froid. Les deux sondes doivent être placées l’une au point le plus chaud, l’autre au point le plus froid de l’enceinte, soit entre 5 °C +/- 3 °C.
Un système d’enregistrement doit assurer un relevé toutes les deux minutes et être relié à un système d’enregistrement et d’alerte. Certains capteurs sont des sondes USB qui transmettent directement les données sur l’ordinateur de l’officine. Ne pas oublier de réétalonner régulièrement ces capteurs afin d’obtenir un compte rendu fiable.
Aujourd’hui, des dispositifs wi-fi et cloud interactifs sont configurés en cas d’interruption pour une alerte immédiate de nuit comme de jour sur téléphone fixe ou sur portable, voire une alerte supplémentaire sur l’écran de l’ordinateur au comptoir.
Il faut veiller au lieu d’implantation de l’enceinte (verrière, lieu de passage…) et à la nature de sa porte. Une porte vitrée permettra d’anticiper sur la prise du médicament avant l’ouverture. Opaque, elle protégera mieux des sources lumineuses.
3. Se former pour rester en alerte
Le froid à l’officine s’inscrit dans le temps. Une formation de l’équipe permet de garantir une homogénéité des pratiques à l’officine et de prévenir les ruptures de qualité dans la gestion du froid. Beaucoup de titulaires n’ayant pas bénéficié de formation au froid lors de leurs études, ce sont paradoxalement les étudiants qui les y initient. Les sixièmes années de la faculté de pharmacie de Paris-Sud ont ainsi mené l’enquête auprès de leurs maîtres de stage. En a résulté un programme d’e-learning d’une heure, qui sera mis à disposition dès la fin avril sur le site du collège français des maîtres de stage.
4. Informer sur le dernier kilomètre
En amont, les grossistes ont mis en place des dispositifs de caisses performants pour garantir la chaîne du froid. Celle-ci risque toutefois de se rompre à son autre extrémité : le patient. Si ces derniers kilomètres n’incombent pas au pharmacien, il est de son devoir d’informer son patient. La poche réfrigérée remise avec le médicament ne fait pas l’unanimité dans la profession. Certains pensent qu’elle peut être interprétée comme une fausse sécurité par le patient, qui risque alors de reporter son retour au domicile. La plupart des titulaires remettent une notice explicative en même temps que le médicament précisant les conditions dans lesquelles il doit être conservé. Une autre solution, aujourd’hui à l’étude par certains officinaux, consiste à remettre une poche réfrigérée, mais consignée, à l’instar de certaines chaînes de produits surgelés. Une manière de sensibiliser davantage le patient à la performance de la protection d’un médicament pas comme les autres.
Près de 40 % du chiffre d’affaires
Médicaments chers : poids lourds de l’activité officinale
Les concentrations continuent
Hygie 31, Giropharm : grandes manœuvres au sein des groupements
Valorisation et transactions en 2023
La pharmacie, le commerce le plus dynamique de France
Gestion de l’officine
Télédéclarez votre chiffre d’affaires avant le 30 juin