Invités par l’UDGPO à venir s’expliquer sur l’utilisation des statistiques de vente des pharmaciens et sur l’emploi d’outils informatiques spécifiques, les trois principaux éditeurs de logiciels ont finalement décliné. L’UDGPO a donc décidé de saisir la DGCCRF.
Les trois principaux éditeurs de LGO (Pharmagest, Smart RX et Winpharma) n’ont pas répondu à la convocation de l’Union des groupements de pharmaciens d'officine (UDGPO) ce matin. Un seul d'entre eux, Pharmagest, s’est excusé. C’est la deuxième fois, remarque Laurent Filoche, président de l’UDGPO, « que les éditeurs nous font faux bond et qu’ils refusent de nous donner les explications requises par nos adhérents sur l’utilisation des données commerciales recueillies dans les logiciels métier des pharmaciens ». Et ce en dépit des mandats déposés par 500 pharmaciens demandant à l’UDGPO de faire la lumière sur ces pratiques.
Pour Laurent Filoche, ces 500 mandats ne doivent pas rester lettre morte. « Il y a un mépris évident des éditeurs vis-à-vis de leurs clients. Quelle entreprise française peut se permettre une telle attitude aujourd’hui ? » proteste Laurent Filoche, allant même jusqu’à émettre des soupçons d’entente entre les éditeurs et la présence d’extracteurs cachés dans les ordinateurs.
Le président de l’UDGPO déclare qu'il n’en restera pas là. Un courrier sera adressé dès lundi à la DGCCRF.
Par ailleurs, l'union de groupements a également décidé de poursuivre son combat contre les plateformes de vente de médicaments, notamment contre Pharmarket qu'elle avait déjà mise en garde il y a près d'un an. « Nous allons porter plainte contre cette société qui a récemment pris de l'envergure par une levée de fonds », annonce Laurent Filoche.
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