Sept pharmaciens de l'Oise* viennent de créer à Bury un magasin avec show-room de matériel médical, le BAM'S, comme bien-être, autonomie, mobilité, services.
Sur 200 m2, et autant en surfaces de stockage, on va trouver des équipements pour la cuisine, adaptés pour handicapés, comme un plan vasque réglable en hauteur, une porte de four escamotable, une salle de bains avec baignoire, douche, lavabo avec des équipements spécialisés, et bien sûr des lits à double sommier, lit médicalisé, fauteuils, déambulateurs, etc.
« On peut proposer beaucoup de matériel à l'officine, explique Jérôme Vermont, mais ni les montrer, ni permettre de les essayer. Pour mieux faire pour nos patients, il fallait un outil pour les montrer, c'est notre but de mieux travailler pour eux. Les pharmacies n'ont aujourd'hui que 15 % des parts de marché de matériel médical, et l'hôpital ne laisse pas au patient le choix de son matériel. »
Service après-vente
Le BAM'S est prestataire des officines, celles dont les pharmaciens sont les fondateurs, mais aussi des patients de toute officine. Pour qu'il n'y ait aucune ambiguïté, le BAM'S facture les officines, pas les patients. « Le patient conserve sa pharmacie, précise Jérémy Beucler, on ne va pas le démarcher. »
Présenté comme un magasin de meuble, avec sa succession de show-room, le BAM'S propose le nécessaire pour équiper un appartement thérapeutique, et même un monte escalier qu'on peut essayer sur un vrai escalier. Il propose aussi près de vingt modèles de déambulateurs, dont des modèles belges très dessinés, toujours pour faciliter le choix sur les plans ergonomique et esthétique.
Une salle d'essai de fauteuil devrait mesurer au moins 16 m2, c'est rare dans une officine. Les murs de celle du BAM'S sont couverts de photos des derniers jeux paralympiques, « pour montrer que le handicap peut être dépassé. Il y a une grosse attente chez des personnes très handicapées, notamment de pouvoir essayer du matériel, avant de l'acheter ». Ici, on trouve aussi des scooters électriques.
Le BAM'S propose en outre des produits de consommation courante : chaussures de confort, ustensile de cuisine, ou de salle de bains. Le nouveau magasin vend, installe via un sous-traitant, assure la mise en relation avec des ergothérapeutes, loue du matériel, garantit le service après-vente, et même l'entretien. Une prestation assurée par Camille Lamotte.
Fauteuils et lits
« Le gros de notre chiffre devrait concerner les fauteuils et les lits, estiment les pharmaciens investisseurs. Notre avantage sera de présenter les matériels, ce qu'on ne peut pas faire en officine, et ce que ne font pas les prestataires en matériel médical. Même les réparations posent problème : elles ne peuvent pas être faites en officine, et la panne d'un fauteuil électrique bloque le patient. Au BAM'S, nous avons deux fauteuils de courtoisie, que nous prêtons en cas de panne, et qui permet au patient de conserver sa mobilité. Ces matériels ont beaucoup de pannes, parce que les gens roulent vite, et que les fauteuils sont lourds, donc fragiles. »
Le BAM'S a commencé son activité avant les vacances, mais a été inauguré à la mi-septembre, le temps que tout soit bien achevé. Les élus locaux l'ont inauguré le dernier jour de l'été, signe qu'ils sont « sensibles aux questions d'autonomie ».
* Ces pharmaciens sont Aurélie Decroix et Lætitia Darras, Jérémy Beucler et Antoine Darras, tous quatre associés à Saint-Maximin, Laurence Sarmiento (La Chapelle-en-Serval), Jean-Jacques Sarmiento (Bury), et Jérôme Vermont (Mouy). Sont également membres fondateurs associés, mais non pharmaciens, Florence Vermont et Camille Lamotte, gérant et salarié au magasin.
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