Data Matrix : pour en finir avec les incidents de lecture

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Publié le 29/04/2015

Fin janvier, l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) annonçait que 96 % des titulaires rencontraient des difficultés de lecture des codes Data Matrix, dont 76 % affirmaient vivre ces incidents plusieurs fois par jour. Fort des déclarations de 1 400 pharmaciens, le syndicat est allé à la rencontre des fabricants, des éditeurs de logiciels et de l’organisme GS1, dans le cadre du Club inter pharmaceutique (CIP). « La première chose à faire pour le pharmacien est de demander à son éditeur de logiciel un réglage du lecteur, car beaucoup ont été mis en place avant l’arrivée du Data Matrix et le lecteur n’a pas été réglé de manière optimale », explique Gilles Bonnefond, le président de l’USPO. En second lieu, l’USPO a demandé aux fabricants de porter une attention particulière à la qualité d’impression des codes et d’éviter l’inversion des couleurs (code blanc sur fond noir), les codes sur fond coloré et la brillance du support qui peut créer des reflets et empêcher la lecture. Le Laboratoire Boiron, alerté par le syndicat, travaille actuellement sur le problème de l’impression du Data Matrix sur ses tubes d’homéopathie. Le conditionnement de petite taille et arrondi rend en effet difficile la lecture. « Au-delà du côté pratique, l’objectif des pouvoirs publics demain est d’aller vers la traçabilité », rappelle Gilles Bonnefond. Le code bidimensionnel contient des informations comme le code d’identification du produit, le numéro de lot et la date de péremption. « Demain, le code-barres va disparaître, il faut donc s’assurer de la bonne lecture du Data Matrix. Demain, un code illisible pourrait assimiler le produit sur lequel il se trouve à une contrefaçon et le pharmacien devra alors le rejeter. »